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Plaidoyer pour une meilleure gestion des terres camerounaises

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Gestion foncière. Des associations dénoncent l’opacité dans laquelle des terres sont cédées aux exploitants miniers et agro-industries étrangers. 

Depuis 2010, plus de 176 permis de recherche et 05 permis d’exploration ont été accordés  par le gouvernement aux exploitants miniers désireux d’investir au Cameroun. D’après, le Réseau de lutte contre la faim (Relufa) et le Centre d’accompagnement de nouvelles alternatives de développement local (Canadel) qui communiquent ces informations, le flou règne toujours dans la gestion des ressources naturelles au Cameroun. «Les permis sont octroyés sans aucune procédure de concurrence. Tout se passe de gré à gré et bien souvent sans que les élus locaux où ses projets sont implantés soient consultés. L’information ne circule pas au sein de la population, qui ne sait pas toujours à quoi s’attendre. Car, faute de suivi sur le terrain, les permis d’exploration, se transforment très vite en permis d’exploitation », regrette André Marie Afoufa, le coordonnateur de Canadel. En réalité, il se pose un énorme problème au niveau du cadre juridique dans lequel des concessions foncières sont accordées aux investisseurs étrangers.
 En à croire Jaff Bamenjo du Relufa, le cadre légal relatif à la transparence et à la participation des populations n’est pas adapté. Il ne garantit pas pleinement la protection des droits des communautés locales où les projets sont implantés, et encore moins celle des aires protégées. Pourtant, en 2005, conscient de ces manquements, l’Etat s’était engagé « à revoir le cadre législatif et réglementaire afin de créer des conditions favorables pour les investissements dans le secteur rural », rappelle-t-il. « Malheureusement », avant cette modification, des terres ont été cédées à des agro-industries. Actuellement, l’enjeu est d’éviter que les terres camerounaises soient bradées, et les milieux de vie des populations, totalement détruits.
En vue d’atteindre cette objectif, le Relufa et le Canadel ont, avec l’appui technique et financier du l’Union européenne, lancé le 12 mai, le projet de renforcement de la transparence et de la participation dans la gestion des ressources naturelles au Cameroun. Le Trap-Grn, qui est aussi un vaste outil de sensibilisation et d’information des élus locaux et des populations va déployer ses activités à Mbandjock, Nanga-Eboko (Haute-Sanaga) et à Lokoundjé et Bipindi (Océan) en ce qui concerne les agro-industries. Pour le secteur minier, des campagnes d’information et des sessions de travail auront lieu à Figuil, au Nord, et à Mbalam, à l’Est.

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