Exposition. Dans le cadre de la rentrée culturelle au ministère des Arts et de la culture, des artistes exposent au monument de la Réunification. Le site du monument de la Réunification n’avait pas connu une telle effervescence depuis des années. Hier, tout le gratin du monde culturel s’est retrouvé dans les jardins de ce monument symbole de l’unité et de la diversité du Cameroun, pour une exposition collective. Au premier rang, Narcisse Mouelle Kombi le ministre des Arts et de la culture accompagné de Marie Thérèse Abena, ministre de la Promotion de la femme et de la famille, de Grégoire Owono, ministre du Travail et de la sécurité sociale et Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur. Dans le cadre de sa rentrée culturelle 20016, le Minac organise depuis lundi, une série de manifestations artistiques. Réalisée sur le thème : « Culture et émergence », l’exposition collective ouverte hier est l’un des points forts de ce déploiement. Elle réunit des plasticiens à la renommée établie comme les peintres Othéo, Kouam Tawadje et des artistes plus jeunes aux capacités prometteuses. « L’exposition reprend dan sa déclinaison artistique et scénographique, l’ensemble des pans de la vie nationale. La mise en scène intègre les questions politiques, économiques, écologiques, sociales et culturelles », explique Michel Ndoh, le commissaire de l’exposition. Par le biais de ses travaux, chacun livre sa vision de l’émergence. Pour Eric Iloga, l’émergence du Cameroun ne peut se faire sans la participation de la femme. Une vision savamment traduite dans son tableau « Femme, paix et développement » dans lequel il fait appel à la technique mixte : peinture et collage. Melingui Ambani, l’unique pinceau féminin de ce rendez-vous présente deux tableaux intitulés « Les bases du Cameroun émergeant ». « A travers ces tableaux, je souhaite montrer que la formation des jeunes est primordiale. Le système éducatif de notre pays connait de grosses difficultés. Des activités artistiques sont prévues dans les programmes mais ne sont pas enseignées faute d’enseignants », regrette-t-elle. Dans une écriture différente et singulière, Jean Emati prône le retour aux sources et la réappropriation de valeurs traditionnelles. Tandis que T.William et son magnifique tableau « Lescomplices » mettant en scène des enfants, parle d’amour et surtout de patriotisme. « Ce travail nourrit aussi l’ambition de montrer la culture comme un socle identitaire à partir duquel devrait s’établir les de développement du Cameroun. Aucun peuple, aucune nation a évolué sans penser à la culture », conclut le commissaire d’exposition.
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Emergence, les propositions des plasticiens
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