Economie numérique. Start up, développeurs, entreprises de téléphonie mobiles, médias spécialisés montrent leur savoir-faire au musée national à Yaoundé.
« Bienvenu au village androïde ». Le message est inscrit en gros caractères sur une banderole à l’entrée du musée national. Impossible pour le piéton de ne pas remarquer cette effervescence inhabituelle. Une centaine de jeunes gens vont et viennent entre des stands décorés de publicités vantant divers produits liés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
En marge du forum « Investir au Cameroun terre d’attractivités », un « village androïde » a ouvert ses portes hier au musée national. Organisé par le ministère des Postes et télécommunications, l’événement est placé sous le thème : « Economie numérique, pôle d’investissement dans le chantier de l’émergence du Cameroun ».
Selon Minette Libom Li Likeng, l’objectif de cette foire est de faire connaître les atouts du Cameroun dans le domaine de l’économie numérique. Notamment en ce qui concerne le taux de pénétration de la téléphonie mobile qui est de 75% tandis que le taux de pénétration d’internet tourne autour de 20 %. L’autre atout du Cameroun, souligne le Minipostel, c’est le dynamisme de sa jeunesse. Elle pressente des projets innovants dans les domaines de la santé, de la communication, du e-commerce, etc.
Ces jeunes porteurs de projets sont d’ailleurs venus nombreux à cet événement, le premier du genre au Cameroun. C’est le cas de la Start up « Gifted Mom ». Créée par Alain Nteff, « Gifted Mom » est une « hotline » mise en place pour permettre aux femmes des villages enclavés de bénéficier d’un suivi prénatal et postnatal. Ceci grâce à des messages et appels téléphoniques à moindre coût. Pour faciliter l’accès à l’éducation, Yann Nkengne a conçu le « Kwiizi box ». Il s’agit d’ un micro-ordinateur qui permet d’avoir accès à des contenus éducatif, des appels et le partage de fichier gratuitement pour des milliers d’étudiants au Cameroun, en Afrique, mais aussi dans le monde"
Non loin de là se trouve aussi la start up « Njorku ». Lancée en 2011, ce moteur de recherche aide les jeunes dans pour leur recherche d’emploi au Cameroun et en Afrique.
Dans le domaine du e-commerce, le public a pu découvrir le site de vente en ligne www.lalala.cm qui cible les petits vendeurs. « Nous plate-forme cible veut valoriser les produits locaux comme le tapioca, le couscous, etc. Nous permettons aux vendeurs indépendants d’élargir leur clientèle », explique Leaticia Manga.
Le village androïde aide les jeunes scolaires de recueillir des informations sur les écoles et universités proposant des formations dans les filières du marketing digital ou des Tics. Le programme d’activité prévoit aussi une foire aux projets, des speed dating professionnels. « Nous sommes venus pour participer aux ateliers de formation en tics », explique Joëlle élève ne classe de seconde.
Pour les exposants, c’est une belle initiative à pérenniser. « Les jeunes ont besoin d’un espace pour montrer leur savoir-faire et vulgariser leur action. Je suis content d’être là. C’est l’occasion de faire connaitre mon entreprise et de trouver de nouveaux partenaires. J’aimerais aussi que le gouvernement prenne des mesures pour faire connaître les jeunes entrepreneurs à l’international », souhaite Beaugas-Orain Djoyum, directeur de publication de Tic Mag.com qui fermera son stand le 18 avril à la clôture du village androïde
Elsa Kane