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Le chef Dimitri Sema |
Wax et pâtisseries pour valoriser le terroir
Le raz de marrée de Daphné au Canal d’Or
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Meilleure comédienne : Syndy Emade |
Article 1
L'amour frappe où il veut, quand il veut et bien souvent il ne faut pas chercher loin pour le trouver. Ces stars se sont rencontrées grâce à leur métier et l’amour s’est invité au rendez-vous.
L'amour frappe où il veut, quand il veut et bien souvent il ne faut pas chercher loin pour le trouver. Ces stars se sont rencontrées grâce à leur métier et l’amour s’est invité au rendez-vous.
Sur la route du Chan :Comment se prépare les autres équipes
Logée dans la poule C avec le Maroc, le Togo, et le Rwanda, l’Ouganda entre en stage le 2 mars. Les Cranes ont pour sélectionneur le Nord-Irlandais Johnny McKinstry. Il a dans le cadre de ce stage, effectué une présélection de 45 joueurs.
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Crédit photo : |
Si peu d’actualités sont disponibles sur des équipes comme celle du Niger ou encore du Mali, logée dans la poule A avec le Cameroun, leur ambition est connue. Le Mali a été finaliste de la 4èmeédition du CHAN. Elle n’a pas bien digéré son absence à la 5èmeédition et voudrait marquer celle-ci d’un sceau indélébile.
Quelle tenue traditionnelle ramener du Cameroun?
Comment manger à Yaoundé quand on est un supporter fauché
Hommage planétaire à Manu Dibango
Njoké l'éléphant a cassé sa trompe
Hommage planétaire à Manu Dibango
Njoké l'éléphant a cassé sa trompe
Moi j’avais ameuté les troupes « Comment vous ne connaissez pas Manu Dibango? Mais vous vivez sur quelle planète? Venez ce soir, vous verrez, il est grandiose...Il est camerounais saviez-vous? Et nous venons de la même ville. C’est mon grand-frère... »
Le concert a été annulé et nous bavardions un peu avant son départ. Je n’écoutais pas ce qu’il me disait. Son accent me faisait rire:
« Toi tu as fait le tour du monde et rien à faire, tu n’arrives pas à te débarrasser de ton accent de voyou de Deïdo? »
Son grand rire, tête baissé puis renversé en arrière : Ayo é, mbana loba éé, tu dis que quoi? Vraiment toi l’enfant ci hein...
Manu, ton rire manque, ta tête en forme d’Afrique manque, ton regard, tes dents qu’on connaît tous par cœur, tout toi manque déjà si fort.
Tu jouais tous les instruments, piano, guitare, balafon...Tu touchais n’importe quoi, tu en faisais de la musique. Et tu as choisi le saxo, sans doute l’instrument de musique le plus beau, le plus élégant au monde, celui qui te ressemblait le plus.
Quand mon grand père paternel est décédé, je devais avoir 13 ans par là. Le jour des obsèques, il pleuvait terriblement. Mon autre grand père a dit en regardant le ciel « Moto a tso sié a » avant de secouer la tête avec tristesse « quelqu’un nous a quittés »
Aujourd’hui j’ai appelé mes parents comme tous les jours en ces temps de Coronavirus. Ma mère m’apprend qu’il pleut des cordes depuis hier à Douala. Et elle dit, « c’est normal quelqu’un nous a quittés ». Et mon père de façon complètement contradictoire ajoute « c’est l’homme qui rentre à la maison. »
Oui, Manu c’était quelqu’un et il est rentré à la maison.
Il a fait sa part avec fougue, talent, générosité et il nous laisse sa musique. Sa part de transmission. Ai-je dit solaire?
Hemley Boum, écrivaine
On n’entendra plus son rire gras…mais, le silence musical qui suit, restera toujours de lui…
Manu Dibango (1933-2020)
Darius Dada et le film d animation
Les Camerounais champion de la Fraude documentaire


Des aveugles veulent voir grâce aux Tics
Avec les Tic, on gagne en tempe, enespace et edon en argent. Par exemple le dictionnaire Le petit Larousse transcrit en braille sur papier occupe 15 mètres sur des étagères, compte 157 volumes et pèse 100kg et représente des centaines d’heures de travail de bénévoles. Pourtant des dictionnaires électroniques peuvent être consultés grâce à des logiciels de synthèse vocale », explique le non-voyant. Une bonne nouvelle que l’Anaumic souhaite partager à travers le pays.
Coopération Onu-Cameroun :
L'urgence d'une politique ciblée pour la lutte contre la variabilité climatique
L’innovation dans la recherche des financements, la surveillance du secteur industriel, sont quelques reformes à mettre en place pour une adaptation efficiente aux changements climatiques qui sont cœur des enjeux liés à la sécurité alimentaire, à l’emploi jeunes, au développement économique,
Bidima Rahmane est un rescapé de l’immigration clandestine. Après deux tentatives infructueuses de rejoindre l’Europe, il est rentré au Cameroun et se lance dans l’agriculture. A Foumban, dans le département du Noun, région de l’Ouest Cameroun. Très vite, il se fait remarquer par la production des fruits exotiques en cultivant et en commercialisant les fraises. Il fait également la culture expérimentale de la pomme dite de France et des raisins. Il est cité en exemple et des jeunes tentés de prendre la pirogue malgré les drames comme celui de Lampedusa se tournent vers lui pour des conseils pour la réalisation de projets agropastoraux. Bidima Rahmane devient malgré lui un héros porteur d’espoir. Mais un triste jour de novembre 2019, à la suite d’une forte pluie, toute son exploitation est inondée par les eaux de pluies.
5 années de dur labeur, 4,5 millions d’investissements et un hectare de de champ de pastèques furent anéantis en un seul jour. « Je suis désemparé. Je n’ai plus le courage d’aller dans la plantation. Tellement les dégâts sont énormes », nous confiait-il alors, abattu. Bidima Rahmane était ainsi victime des changements climatiques.
Pendant longtemps l’Afrique et le Cameroun en particulier ont regardé la question environnementale et la variabilité climatique comme une lointaine préoccupation. Le changement climatique est une réalité au Cameroun comme l’Onu est une nécessité pour l’avancée du monde moderne. Institution multilatérale, L’Onu est au service de l’humanité tout entière et offre la possibilité d’une certaine égalité des chances entre les peuples.
Les changements climatiques sont au cœur de plusieurs enjeux chers aux Nations Unies. L’Onu œuvre pour la sécurité alimentaire d’environ plus d'1.1 milliards de personnes à travers le monde.Ces efforts, fruit d’actions collectives pour sortir les peuples de la précarité pourraient être réduits à cause du changement climatique. La variabilité climatique menace aussi l’économie du Cameroun dont le PIB dépend fortement de l’activité agricole. Il freine certaines actions de résorption du chômage dans un contexte où l’entrepreneuriat agropastoral est devenu une niche pour une jeunesse camerounaise confrontée au chômage galopant.
A travers ces institutions comme l’Unicef, Onu-Femmes, les Nations-Unies ont accompli des progrès non négligeables en matière de promotion des droits de la femme. Au Cameroun, si beaucoup reste à faire, on assiste au recule de certaines pratiques néfastes comme l’excision. La mise en place de projets contre la pauvreté pour sortir la femme de la précarité. Mais certaines de ces actions pourraient être réduites dans leur efficacité du fait du changement climatique. Au Cameroun, 70% des femmes sont concernées par l’agriculture, les petits commerces, etc. Elles sont les plus vulnérables et démunies face à l’adaptation aux changements climatiques.
La question environnementale n’est pas une préoccupation nouvelle pour l’Onu. En 75 ans, cette question a connu un développement certain et d’autres épreuves y sont apparues. Hier, on ne parlait pas des réfugiés du climat. Aujourd’hui, des jeunes camerounais quittent leurs villages à cause de l’avancée de la mer. Et pourtant la politique de l’Onu en matière de lutte contre les changements climatiques semble la moins offensive au Cameroun. Elle reste le parent pauvre des actions de coopération entre l’Onu et le Cameroun.
Ce que l’Onu doit changer
-La Femme au cœur de l’élaboration des programmes et de la gestion des fonds de lutte
Certains diront qu’il ne s’agit pas d’une réforme majeure. Je ne suis pas d’avis. Car huit ans après la disparition de Wangari Muta Maathai, Prix Nobel de la paix en 2004, quelle place a été donnée à la femme, particulièrement la femme autochtone dans la lutte contre les changements climatiques ?
Elles sont les parties-prenantes incontournables face au combat contre la variabilité climatique. Elles ont souvent une connaissance parfaite de leur environnement et sont des forces de propositions car premières victimes des aléas de la nature. Pour un résultat efficient, l’action de l’Onu doit être ciblée et coordonnée de manière à impacter durablement les populations tant au plan national que local. Encore aujourd’hui, les Fonds de lutte contre les changements climatiques sont encore gérés pour la plupart par les hommes. Or, les femmes sont plus mobiles que les hommes et mettent plus de temps dans un espace. De ce fait, les communautés comptent souvent premièrement sur elles pour la protection de la nature, des ressources naturelles et la recherche des solutions.
-2 Le renforcement de la recherche et la prise en compte des résultats de recherche des scientifiques camerounais.
La lutte contre la pandémie de la Covid-19 a laissé entrevoir la frilosité de l’Oms s’agissant des solutions médicales en provenance de l’Afrique. C’est peu dire qu’il y a un manque de confiance de l’Institution qui doit certes jouer son rôle dans la surveillance des solutions médicales proposées aux populations. L’Onu doit donner la même opportunité de financement pour la recherche en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Dans le contexte actuel, le monde ne peut plus se donner le luxe de passer à côté des solutions innovantes contre les changements climatiques. Les solutions les plus impactantes surtout au plan local sont les plus à encourage.
3-La mise en place d’une stratégie innovante pour la recherche des ressources financières
La lutte contre la variabilité climatique coûte cher. Très cher. Aujourd’hui, l’Onu est confrontée à une baisse drastique de ses ressources financières. D’autres parts, les financements souvent disponibles pour les pays en développement sont très difficiles d’accès. Il faut faire face à des démarches administratives assez lourdes. Par ailleurs si, les pays développés produisent le plus gros pourcentage mondial des émissions de carbone, la notion de compensation des pays en développement premières victimes tarde à être appliquée. Les budgets consacrés aux projets d’adaptation sont faibles.
4-La surveillance de l’industrialisation
On note un bel essor du secteur industriel au Cameroun. Si cela est un gage du développement économique, on ne peut nier les risques sur l’environnement. L’industrialisation des pays en développement est l’une des grandes causes du réchauffement climatique dans le monde. Il serait donc judicieux de mettre en place certains mécanismes pour contrôler les émissions en CO2 du secteur industriel camerounais.
Elsa Kane Njiale
« Nous ne sommes pas des écrivains de seconde zone »
Djaïli Amadou Amal. Auteure de 3 romans dont le 1ertraduit dans plusieurs langues, la romancière de 44 ans vient de remporter le Prix Orange du livre d’Afrique. Depuis près de 20 ans, elle est l’une des rares écrivaines localement publiées à s’imposer ainsi sur la scène internationale. Entretien.
Comment avez-vous accueilli votre sacre au Prix Orange du Livre en Afrique le 22 mai à Yaoundé ?
J’ai accueilli cette récompense avec un sentiment de fierté et de grande joie. J’ai été submergée par l’émotion. Quel plaisir et quel honneur d’en être la première lauréate ! Ce prix est une bonne initiative et je suis contente qu’il existe. Nous qui écrivons en Afrique, avons parfois le sentiment de ne pas être pris en considération. Comme si nous étions des écrivains de seconde zone. Autre motif de joie, c’est l’assurance que le message de mes livres, en faveur d’une meilleure considération des droits des femmes au Cameroun a été attendu et apprécié dans le monde. Un profond sentiment de gratitude, envers la vie et le très-haut m’habite également. Rien ne préparait et ne prédestinait l’enfant de Maroua que je suis à un tel parcours. C’est la preuve que la société camerounaise, africaine doit donner la même égalité des chances à tous ses enfants.
Pendant longtemps, les écrivains eux-mêmes ont pensé qu’il fallait être publié par une maison française pour se faire connaître. Votre roman, « Munyal, les larmes de la patience », a été écrit au Cameroun et édité par une maison locale en 2017, les éditions Proximité. Donc le succès peut se construire à partir de n’importe où ?
Effectivement. Vous savez, je n’ai jamais envoyé un manuscrit en Europe. Depuis le début, j’ai toujours écrit ici au Cameroun. Et j’en suis fière. Mon souhait était de faciliter l’accès des populations aux livres avec des romans vendus à des prix accessibles au camerounais moyen. D’autre part, être édité par une maison locale participe à faire vivre notre littérature nationale. Nous avons des grandes maisons d’édition. Les conditions d’impression s’améliorent. Certaines imprimeries camerounaises disposent d’un matériel de pointe. Je pense aussi que le mythe de l’occident a été entretenu parce que certains auteurs aiment critiquer. Ils disent : Oui mais, les maisons d’édition camerounaises ne font absolument aucun travail. C’est dommage. Car il arrive qu’un auteur publie au Cameroun parce qu’il n’a pas trouvé ailleurs. Et souvent la qualité n’est pas au rendez-vous. Chaque écrivain doit pouvoir avoir un bon éditeur. Depuis « Waalandé ; l’art de partager un mari » en 2010, je travaille avec le même éditeur. François Nkémé a réalisé un énorme boulot. Il a porté mon travail comme une mère porte son enfant (sourire). Les résultats ont suivi. Mon parcours est encourageant pour les jeunes écrivains, les éditeurs. J’adore écrire ici au Cameroun et animer notre scène littéraire.
L’environnement du livre au Cameroun n’est pas le plus facile. L’étroitesse du marché, la piraterie éditoriale menacent le travail des auteurs. Vous, vos livres ne sont pas seulement salués par la critique, ils sont aussi des succès en librairie. Comment avez-vous réussi à vous imposer ?
Sans doute j’ai vite compris mon environnement et me suis rapidement adaptée. Et si j’ai un conseil à donner aux jeunes écrivains, c’est de ne pas dormir au premier banc. Se dire : bon, j’ai écrit mon livre le reste, c’est à l’éditeur, au distributeur de s’en charger. Cette façon de faire marche peut-être ailleurs. Dans ces pays, où le marché du livre est très bien organisé, Où les gens ont une grande culture du livre de loisir. Mais en Afrique, selon ma modeste expérience, il en va autrement. Il faut s’impliquer pour que le lecteur ait envie d’acheter votre livre, qu’il sache le livre disponible. Pour cela, l’écrivain doit donner du sien. Il faut que l’auteur s’implique à côté de l’éditeur. Avec l’accord de mon éditeur, je me suis placée sur le terrain de la communication. Je me suis rendue disponible partout sur le territoire national, j’ai rencontré les médias d’ici et d’ailleurs. J’ai eu des retours des premiers lecteurs. Ils ont ensuite parlé de mes livres autour d’eux. C’est tellement facile aujourd’hui de faire la communication. Nous avons les réseaux sociaux : Facebook, Twitter qui facilitent ce travail..
Quel rapport avez-vous justement avec votre public camerounais ?
Je suis en perpétuel contact avec mes lecteurs. Vous savez, mes actions ne se limitent pas qu’à l’écriture des romans. Je suis à la tête de l’association « Femmes du Sahel », créée au lendemain de la sortie de mon premier roman. Notre champ d’intervention porte sur l’éducation de la jeune fille, la sensibilisation des familles sur l’importance de l’instruction pour tous, l’autonomisation des femmes. Pour ce qui est de l’éducation, l’association a conçu un système de parrainage qui permet de prendre en charge la scolarisation de certains enfants. Nous faisons beaucoup de causeries éducatives. Nous allons dans les lycées, les collèges ou nous apportons des livres. Nous avons créé des bibliothèques pour les populations et je discute avec tout le monde : les enfants, les jeunes et les adultes. Vous me verrez aussi dans les cafés littéraires, les ateliers d’écriture avec les élèves. Chaque année, j’organise une dédicace quelque part. Tout ce travail a permis de gagner la confiance du ministère des Arts et de la culture. Il me sollicite beaucoup pour représenter le Cameroun à des salons, des foires du livre. J’aime le contact avec les lecteurs.
Dans « Munyal, les larmes de la patience », l’histoire se passe à Maroua dans l’Extrême-Nord. Avec de nombreux clins d’œil à votre langue maternelle, vous décrivez la vie dans des familles peules. On dira donc que c’est la culture peule qui nourrit votre plume ?
Oui ma plume se nourrit de ma culture. J’éprouve un grand plaisir à balader le lecteur dans cet environnement qu’il connait peut-être. A lui faire découvrir les us et coutumes d’une région donnée. C’est aussi cela le rôle de la littérature. Je parle du Sahel camerounais car, c’est la zone que je connais ll mieux. Il s’agit aussi de faire connaître les problèmes qui se posent dans mon environnement. Dans le Grand Nord, la condition de la femme est encore dramatique. Mon livre parle de mariage forcé, de viol, de violences faites aux femmes, de déscolarisation des filles. Ce n’est pas un roman qui prône la révolte mais plutôt l’émancipation, la participation. Il n’est pas bon que la femme soit opprimée. Elle doit pouvoir s’exprimer. Mon livre vise à susciter un débat pour que les choses s’améliorent en faveur des femmes..
Justement. Dans votre roman, un de vos personnages affirme : « Le paradis de la femme se trouve aux pieds de son époux ». Comment votre combat pour l’émancipation de la femme est-il perçu à Maroua, votre ville natale ?
Pas très bien. Dans ma culture, une femme ne se lève pas pour parler en public. Encore plus sur des sujets tels que le mariage, les droits des femmes. Chez nous ce sont les hommes qui organisent les mariages, les femmes n’ont rien à dire. Tout ce qu’elles ont à faire c’est accepter les choix des pères et oncles et supporter. On m’a reproché de ternir l’image de notre culture, de la religion. Pourtant notre religion permet l’instruction.
« Munyal, les larmes de la patience », c’est un roman qui submerge par le lecteur d’émotion. Hindou, un de vos personnages clés perd la raison à cause des violences morales et physiques subies….
J’ai eu beaucoup de difficultés à écrire ce livre. Parlez de violences faites aux femmes lorsqu’on en est une ce n’est pas facile. J’ai dû puiser en moi pour décrire ces scènes de viol, de bastonnade. L’objectif est de toucher le lecteur, le sensibiliser car quoiqu’on dise le thème des violences basées sur le genre reste d’actualité. Vous le voyez lorsque mon personnage dit : « Le paradis de la femme se trouve aux pieds de son époux ». Moi, je ne partage pas ce point de vue. La femme n’est pas une esclave. C’est une compagne d’où l’importance de la sensibilisation.
« Munyal, les larmes de la patience », ce n’est pas qu’un livre pour les femmes. Il s’adresse aux pères, aux frères, aux oncles, aux époux ?
Oui.C’est un roman qui concerne la famille. Il s’adresse aux autorités. Lorsqu’on parle de mariage précoce et forcé au Cameroun, il faut savoir que la loi autorise le mariage de la fille à partir de 15 ans mais pas pour le garçon. Et ce sont ces lois qu’il faut changer pour garantir les droits de la fille. Mon livre interpelle les autorités parce que lorsqu’une femme dans un commissariat porte plainte contre un mari violent, elle est tout de suite pointée du doigt. C’est elle la fautive. On ne lui prête pas une oreille attentive. L’aide qu’elle est venue chercher ne lui est pas accordée. En gros, ce livre interpelle au-delà du cercle familial. Il faut que tout le monde prenne conscience de la gravité de la situation. Des femmes se font tuer sous les coups de maris violents qui ne sont pas inquiétés par la police. Quelque part, chacun de nous est complice de cette violence. Parce qu’on a tous entendu le voisin taper sur sa femme mais on s’est dit : c’est leur problème.
En plus du prix Orange du livre en Afrique, vous avez remporté le prix presse panafricaine de la littérature. Le prix du livre va-t-il changer ?
Non ! ça c’est sûr il coûte 5000 F Cfa. Je pense même que ce sera le contraire. Avant sa sélection au Prix Orange du livre en Afrique, « Munyal, les larmes de la patience », a été choisi par l’alliance des éditeurs indépendants pour être édité dans onze pays d’Afrique dans une collection. Le sera vendu à 2500 ou 3000 F Cfa.
Nous avons appris que vous préparez votre 4ème roman. Quel en sera le thème ?
Oui je travaille sur un manuscrit. Quant au thème, c’est une surprise. Mais je reste dans le couloir de la littérature engagée.
Propos recueillis par Elsa Kane
L'école, cette fenêtre ouverte sur la vie
Tous les matins, maman me réveille pour l’école.
Je vide mon bol de bouillie, j attrape mon sac et cours vers mon avenir. Chemin faisant, je croise sur la route, d autres élèves. Ils ont le regard brillant. Le ventre plein d un repas préparé par des mains aimantes. Comme moi, ils sont l avenir de leur famille. Dans nos uniformes bleu, on dirait les fils d une même famille : c’est pour offrir la même l’égalité des chances.
L’école me façonne moi le citoyen de demain.
J apprends : le respect, la discipline, la ponctualité, l acceptation, la différence, l argumentation, le travail, le don de soi. A l’école, je suis assis devant une fenêtre ouverte sur le monde. Dans ma tête, les images des mes maîtres, de mes professeurs se bousculent. Leurs visages sévères sont la promesse d’un avenir meilleur.
C’est pourquoi :
L'école ne devrait pas être un moyen pour les séparatistes de réclamer le pouvoir.
L'école ne doit pas être un alibi pour tuer tout un peuple.
Ni un lieu de violence, de crimes et de barbarie.
L’école est un lieu où se manifestent l'amour, la paix, la patrie et le travail comme notre devise l'indique Paix Travail Patrie.
L'école a été créée pour réunir plusieurs ethnies afin de construire le pays de demain car sans l'amour de son prochain, rien ne peut s'accomplir nous disons donc NON À LA VIOLENCE
NON À LA GUERRE
NON AUX CRIMES BARBARES
NON AU TRIBALISME et OUI À L'AMOUR pour le bien de notre jeunesse et de l'avenir.
Texte et idées générales : Ahanda Dan, 17 ans,
1ère D
Mise en forme : Njiale Kane Elsa, blogueuse
#TotalChan2020 : Haschou Kerrido Haschou 4 en points
Le gardien des buts des Lions A est devenu le chouchou des supporters Camerounais grâce à ses belles prestations
1) Il a une taille (1m70) jugée petite pour les gardiens de but
2) Il est né dans une famille de footballeur : son père, son frère sont footballeurs
3) Il évolue depuis 10 ans avec le maillot vert-rouge-jaune. Il a joué avec les juniors, les espoirs et les Lions A du Cameroun.
4) Il porte le nom d’un grand ami à son père originaire d’une autre région que la sienne
300 mots pour raconter la vie à Kondengui
Livre.Ex-prisonnier politique, Denis C. Fouelefack Tsamo propose avec « Mots et maux de la prison », un glossaire sur le vocabulaire des prisons. Un travail inédit autant important pour le public, la police et la justice camerounaise.
C’est un monde résolument à part. Un monde fermé où se côtoie des personnes en conflit avec la loi ou victime de la loi : des professionnels du crime, des délinquants à col blanc, des détenus politique, des victimes d’erreurs judiciaire. La prison est tout univers avec ses codes, ses lois et son langage à part. C’est à ce dernier élément, le vocabulaire carcéral, que Denis Christian Fouelefack Tsamo s’est intéressé. Il vient de publier « Mots et maux de la prison. La vie carcérale camerounaise en 300 occurrences » (Février 2021) aux Editions du Schabel.
Arrêté le 26 janvier 2019 dans le cadre des « marches blanches » organisées par le Mrc, le partie politique auquel il appartient, Denis Christian Fouelefack Tsamo a passé 9 mois dans les prisons principales de Dschang, Kodengui, de Mfou, sans oublier les cellules de commissariat et brigade de gendarmerie dans lesquelles il a séjourné avant sa libération en octobre 2019.
En prison, la tristesse des premiers jours cède vite la place à la curiosité et la détermination d’un intellectuel habitué à la réflexion et à l’observation de la société et ses mœurs. S’il n’est pas linguiste, l’enseignant sait que la langue ou le langage que nous employons traduit mieux le milieu dans lequel on évolue. Les mots du milieu carcéral traduisaient mieux les maux et l’ambiance qui règne dans cet espace clôt.
Une ambiance de violence, de fourberie et cachoteries. La drogue, les menaces de mort font partie du décor. Alors quand un de vos codétenus vous dit : « Je vais te coudre un costume », ne vous réjouissez pas trop vite en imaginant la beauté de ce sur-mesure sur vous. « Il s’agit de créer un problème à un codétenu à la hauteur de la rancune qu’on a vis-à-vis de ce dernier. Dans le cas d’espèce, un détenu peut citer ton nom dans une sale affaire comme complice juste pour te mettre réellement en difficultés », explique Denis Christian Fouelefack Tsamo dans son livre.
La promiscuité en cour dans ce milieu, donne aussi lieu à un des mots particuliers. «Dormaterre » : les prisonniers qui dorment par terre ; « Dormadehors » : ceux qui dorment dehors quelques soit le temps, les « Macouloir », ceux qui dorment dans les couloirs, les « Dormabèlè», ceux qui dorment sur le ventre et doivent garder cette position toute la nuit.
A travers « Mots et maux de la prison », on découvre aussi l’existence d’une forme de solidarité entre détenus en même temps qu’on pénètre dans un quotidien dont la gestion est en grande partie laissée aux mains des prisonniers. Ils sont chefs de « quartier », font la police, font le garde-malade de leurs codétenus, « siffle les effectifs », chaque soir à 19h et vont parfois chercher « Les gaspards », gardiens de prisons, pour des fouilles.
Codée, difficile à comprendre, le lexique carcéral camerounais est un puissant mélange d’expressions tirées des langues locales comme le bassa, l’ewondo, le bafia et du français, de l’anglais, du pidjin et du camfranglais.
La rédaction des 60 pages de ce glossaire ont mis la vie de son rédacteur en danger. Comme il le raconte d’ailleurs dans l’avant-propos. « Il fallait braver la peur pour franchir les obstacles permettant de pénétrer les cadres réservés aux détenus de droit communs, habitués du milieu et aguerris aux vocabulaires. », écrit le « Kamtosar », nom donné aux militants du Mrc en prison.
Avec « Mots et maux de la prison », Denis Christian Fouelefack Tsamo ouvre un boulevard dans lequel les sociolinguistes pourront s’engouffrer et traiter avec plus de profondeur ce sujet inédit qui a nécessité neuf mois d’une minutieuse enquête à son auteur.
Elsa Kane Njiale
Maux et Maux de la prison
Denis C. Fouelefack Tsamo
Edition du Schabel, février 2021
61 pages
Non, Francis Ngannou ne remplacera pas Chadwick Boseman dans le prochain "Black Panther"
#Factcheking
Non, Francis Ngannou ne remplacera pas Chadwick Boseman dans le prochain "Black Panther"
Contrairement à ce qui est annoncé depuis le 26 juillet sur diverses pages Facebook, de blogs et des sites au Cameroun, le champion poids lourds de MNA n'a pas décroché le 1er rôle dans le blockbuster américain. Il a par contre été désigné par Marvel comme l'un « des athlètes les plus puissants de Marvels Earth» le 12 juillet 2021 au cours d'une cérémonie à New-York qui sera diffusée (un extrait) le 24 juillet sur des plateformes digitales dont celles du sportif.
Faux ! L’artiste Aijo Mamadou n’est pas mort
#FactChecking Depuis ce matin du 11 octobre des publications relayées sur Facebook par des médias et blogs annoncent la disparition du chanteur de bikutsi des suites de maladie. Il s'agit d'une Fake news.
« L’artiste camerounais de bikutsi Aijo Mamadou alias Le LION BLANC est décédé suite à une longue période de maladie que ton âme repose en paix un artiste ne meurt jamais », écrit sur facebook, The Tsar Buzz qui se présente comme un média d’actualité.
Plusieurs post de ce genre abondent depuis 10 h sur la toile. Le blog L’Univers des stars reprend la même information sur son fil d’actualité Facebook. «L’artiste de bikutsi Aijo Mamadou est décédé suite à une longue période de maladie », écrit L’Univers des stars. La publication a enregistré 127 réactions, 213 commentaires qui pour la plupart expriment leur tristesse face à la disparition de cette figure du bikutsi, et 144 partages.
Il s’agit d’une Fake news. Aucune source n’est d’ailleurs citée par les blogs qui relaient l’information.
Quelques heures après que la rumeur de sa mort se soit répandue sur les réseaux sociaux, le chanteur a aussitôt démenti la nouvelle. « Si sur Facebook vous m’avez déjà tué, à Nkoabang je suis encore là. La main de Dieu me soutient », a écrit l’artiste à travers une publication, qui en 8h de temps cumule 241 likes, 124 commentaires pour 47 partages.
De son vrai nom Martin Magloire Meva’a, Aijo Mamadou est auteur d’une dizaine d’albums : « Amour à 100% », « 5eme commandement », « Souvenir », « Allez-vous en », « Code Pin » ou encore « Action Réaction ». Depuis quelques années, le chanteur fait face à de graves ennuis de santé. Il est actuellement en pleine convalescence.
Elsa Kane Njiale
Canal 2 or 2021: Voici le palmaràs!
Artiste Féminin : Coco argentée
Artiste Masculin : Locko
Révélation Musicale : Happy d’Efoulan
Canal 2’Or Public : Carlos Antonio
Meilleur Web Série : Les Délires de Takam
Meilleur Série Tv : « Madame…Monsieur » de Ebenezer Kepombia
Artiste Afrique Francophone : Fally Ipupa
Artiste Afrique Anglophone : Yemi Alade
Meilleur Humoriste : Fingon Tralala
Meilleure Comédienne : Emy Dany Bassong : Sophie dans « Madame…Monsieur »
Meilleur Comédien : Eshu Rigo : Mr. Mbarga dans « Madame…Monsieur »
Meilleure Web Comédienne : Niketchue
Meilleur Web Comédien : Fingon Tralala
Artiste Féminin Afro Urbain : Mimie
Artiste Masculin Afro Urbain : Tenor
Artiste/Groupe de Musique Folklorique : Witty Minstrel
Artiste/ Groupe de Musique Gospel : Indira
Chanson populaire : « Le Nyama » d’Aveiro Djess
Meilleur Vidéogramme : « Je me Sens” de Coco Argentée par JPM Picture
Performance Digitale Musique: Darina Victry (48 500 701 vues)
Performance Digitale Humour: Ulrich Takam (30 825 013 vues)
Prix Spéciaux du comité d’organisation : Kang Qintus – Magic Systèm – San Fan Thomas
Non, le rappeur Krotal n'est pas en prison depuis plusieurs jours
Non, le rappeur Krotal n'est pas en prison depuis plusieurs jours
Un post du lanceur d'alerte Boris Bertolt a annoncé hier soir (5 novembre) l'arrestation et l'emprisonnement " depuis plusieurs jours" de l'une des figures de proue du mouvement rap au Cameroun. Il s'agit d'une fake news.
" L'artiste Krotal de son vrai nom Paul Edouard Etoundi Onambélé est détenu au commissariat central numéro 1 depuis plusieurs jours pour escroquerie foncière. Selon les premiers éléments d’informations, le plaignant réclame 1 milliards de Fcfa. Krotal a déjà proposé tout genre de terrain en compensation le gars refuse il veut seulement ses ronds. ", écrit Boris Bertolt sur son compte Facebook.
Trois heures après sa publication, le post enregistrait déjà plus de 160 commentaires. Actuellement le post cumule 337 likes, 205 commentaires et 51 partages. Le post de Boris Bertholt a été reprise par une dizaine de pages de blogs et médias sur leurs pages facebook respectives, suscitant des centaines de commentaires.
Vérification faite, l'information de son incarcération est un fake news. Si la procédure judiciaire l'opposant à un de ses clients est confirmée par l'artiste, il est cependant libre de ses mouvements. Krotal n’est pas en prison au moment où nous allions sous presse. De source digne de foi, il a été conduit au commissariat et relaxé le même jour.