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Showing article 121 to 140 of 161 in channel 55530870
Channel Details:
  • Title: Le Petit Reporter
  • Channel Number: 55530870
  • Language: French
  • Registered On: October 24, 2015, 11:42 am
  • Number of Articles: 161
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  • RSS URL: http://elsakane.blogspot.com/feeds/posts/default?alt=rss
  • Publisher: http://elsakane.blogspot.com/
  • Description: Art et Culture, Environnement et Agriculture, Santé et Droits de l'Homme. Bienvenu!
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Wax et pâtisseries pour valoriser le terroir

March 1, 2019, 12:47 am
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Mode. Pour sa 1èreédition, le « Mboa Fashion design » va réunir sur le même tapis rouge, des stylistes et le chef cuisinier Camerounais Dimitri Sema ce Samedi à Yaoundé.
 
Le Pagne à l'honneur:Crédit photo

Le pagne veut conquérir la Haute-Couture. Longtemps catalogué comme un accessoire de mode ethnique et boudé par les stylistes et designer de la Haute-Couture,  le pagne est depuis quelques années, l’un des tissus le plus travaillé des créateurs. Même les grandes maisons de mode européennes n’échappent pas à la folie du pagne. C’est dans ce contexte marqué par l’engouement pour le pagne que le mannequin Sophie Darel organise la première édition du « Mboa’s Fashion Design » le samedi 2 Mars au Hilton Hôtel. 
 
Le comité d'organisation : au milieu la promotrice

 C’est un projet porté par trois entités : le groupe Evidence, le Global Event et l’association des Femmes Chefs d’entreprises de la diaspora (Feced). L’objectif est de montrer que le pagne sied à tout le monde et son usage est possible pour tout type de vêtements. Mieux, il convient à l’univers très select de la Haute-Couture.



 
Le créateur Yves Tchinda, un des invités
 Il s’agit également de mettre en vitrine le savoir des stylistes installés localement et qui ont une exigence de travail comparable à celle de leurs confrères installés en occident. De dévoiler des ténues originales se démarquant par les soins apportés aux détails, aux finitions, à la qualité de la matière. Les stylistes invités : Yves Tchinda, Soulman Bonfils, Ali Dio, Jamel O, Kora Adama, devront montrer le pagne sous toutes ses coutures. 


Le chef Dimitri Sema
Pour s’inscrire durablement dans l’agenda des « fashion addict », « Mboa Fashion design » propose une particularité : le mariage entre mode et cuisine. Il ne s’agira pas ici d’un menu ordinaire préparé pour rassasier les convives. Il sera question de mettre en avant une cuisine créative  faite pour régaler les yeux et les palais  dans un environnement  où il est souvent reproché aux chefs cuisinier de ne pas sortir des sentiers battus de la cuisine traditionnelle camerounaise. « Le comité d’organisation de Mboa Fashion design  a invité le chef Dimitri Sema. Le public pourra déguster les produits du terroir ainsi que des pâtisseries faites à base de notre bon chocolat camerounais », fait savoir G-Laurentine Assiga, journaliste et attaché de presse pour le « Mboa Fashion design ».




 Elsa Kane Njiale

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Le raz de marrée de Daphné au Canal d’Or

March 12, 2019, 5:31 am
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Auréolée de ses 4 récompenses, la chanteuse et Locko se sont imposés au cours d’une cérémonie présidée par la 1ére dame qui aura tenue la promesse des fleurs en terme de show, d’affluence.


 Son aura brille comme un phare dans la nuit. Sur les circuits professionnels de la musique depuis 2014 seulement, Daphné s’est imposée en raflant quatre des prix en compétition dans le domaine de la musique. Dont deux prix majeurs : celui de l’artiste féminin et de la meilleure chanteuse de musique urbaine du Cameroun. Un succès amplement mérité et sans surprise. Depuis 2017, le Cameroun danse « Jusqu’à la gare », « My Lover » et surtout « Calée ». Composée par Salatiel (qui a reçu un prix spécial pour son énorme travail de producteur), la chanson a été en tête des charts dans plusieurs pays d’Afrique. 


Le sacre de la belle métisse Nabilla, en révélation musicale et de Locko comme artiste masculin sont venus confirmer la bonne santé de la musique urbaine camerounaise. Egalement plébiscité pour le titre d’artiste masculin de musique urbaine, la « lockomotive » a vu ce titre passer sous son nez au profit de Mr Leo, son ami avec lequel il a chanté le titre à succès « Supporter ». Dans une catégorie où il n’avait pour gros concurrents Indira et David K, qui ont aussi réussi à sortir leur musique du cercle religieux, John Du Chant s’impose une fois de plus comme le meilleur de son registre. 


Josey et Nyangono du Sud en suprise


La déception est sans doute venue de Lady Ponce. La reine du bikutsi n’a pas pu s’imposer face à Dj Gerald Ben, meilleur artiste de musique folklorique. Le travail de celui-ci reste pourtant à être connu du large public. A croire que la belle n’a pas de chance avec les Canal d’Or. Tout comme l’irrésistible duo de « Pakgne ». Pourtant pionnières de la série web au Cameroun, populaires sur la toile, Murielle Blanche et Poupi, ont vu le prix de la meilleure série web filer aux mains des Baos.


Il faut souligner que 9 des 18 prix en compétition ont été remportés par les artistes natifs du Nord-ouest et du Sud-ouest. Certains y voient une volonté politique d’apaiser la crise sécuritaire dans ces zones. Une lecture simpliste qui tend à nier le talent réel des artistes et la chaîne de solidarité qui caractérise leur manière de travailler. On l’a vu lorsque Dr Nkeng Stephens, Daphné, Mr Léo, l’actrice Syndy Emade sont montés prendre leurs prix accompagnés de leur équipe, parfois la même pour plusieurs stars. Leur triomphe dans le contexte actuel revêt une portée symbolique. Et des symboles, il y a eu. 

Comment oublier cet open show. Dans un décor où dominaient les tons or, rouge, vert, un plateau digne des « kora awards », les artistes ont revisité les chants populaires de nos aires culturelles. L’entrée en fanfare de Nyangono du Sud. Il lui a  suffit d’un seul coup de « foup fap » pour lever la1ére Dame, Chantal Biya et dérider le public. Josey la belle ivoirienne n’a pas manqué d’éblouir Joseph Antoine Bell. C’est aussi ça Canal d’Or : culture, partage et rêve. Vivement 2021 ! 


Meilleure comédienne : Syndy Emade

 Quelques Prix
Artiste World : Charlotte Dipenda
Meilleure humoriste : Moustik le Karismatik
Meilleur comédien : Vincent Batenken
Meilleure comédienne : Syndy Emade
 Meilleure série TV : Bad Angel
Prix spéciaux : Ben Decca, Toto Guillaume, Elvis Kemayo, etc
 Artiste Afrique centrale: Roga Roga du Congo
Révélation Afrique centrale : Cegra Karl du Congo
Artistes africain : Fally Ipupa



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Article 1

February 26, 2020, 7:21 am
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Ces couples de stars qui font rêver!



L'amour frappe où il veut, quand il veut et bien souvent il ne faut pas chercher loin pour  le trouver.  Ces stars  se sont rencontrées grâce à leur métier et l’amour s’est invité au rendez-vous.



Sandrine Nnanga et Adah Akenji, la musique berce leurs couers !
Les deux tourtereaux ont cristallisé l'intérêt du public en simulant une scène de mariage  dans ce magnifique clip  d’ailleurs réalisé par Adah Akenji. Depuis  août 2019, ils ont officialisé leur union. Mr est réalisateur et chanteur mais préfére désormais laisser le chant à Madame. Dans le dernier clip de Sandrine Nnanga "Pas besoin" on voit qu'elle entendait un heureux événement. 




Cynthia Elisabeth  et Stéphane Jung: Une histoire de cinéma 
Une belle complicité amoureuse et professionnelle. Cynthia Elisabeth Ngono et Stéphane Jung sont tous deux acteurs et réalisateurs.  La 1ère a été révélée par son rôle dans le film « Ntah Napi », de Sergio Marcelo et Ousmane Stéphane avec lequel elle remporte son 1er  prix. Elle sera également primée dans « Le Cœur d’Adzaï » réalisé par Stéphane Jung comme meilleure actrice. En tant que acteur, Stéphane Jung semble avoir une préférence pour la télévision. Il a joué dans plusieurs séries télévisées comme « Habiba », actuellement diffusée sur Canal 2 international.



Charlotte Ntamack et Edouard Elvis Bvouma, au fil des mots !


C’est un couple très discret. Sur leurs pages dans les réseaux sociaux pas une seule photo ne témoigne de leur amour. Pourtant Charlotte Ntamack et Edouard Elvis Bvouma se sont mariés dans la capitale camerounaise, il y a 3 ans. Un choix assumé de ne pas s’afficher. Ce qu’ils préfèrent, c’est donner sens aux mots. Des mots pour dénoncer les maux de notre société pour Edouard Elvis Bvouna. Charlotte Ntamack, elle a toujours le mot pour rire. Voici plus de 8 ans que leurs chemins se sont croisés. Si Charlotte Ntamack est plus connue aujourd’hui comme humoriste, elle est aussi une comédienne et conteuse de talent.

Elsa Kane 




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Sur la route du Chan :Comment se prépare les autres équipes

February 27, 2020, 10:24 am
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L’Ouganda entre en stage le 2 mars et un mini-tournoi est prévu avec la Zambie et le Zimbabwe.


 Le Cameroun a livré son 4ème match amical international contre le Rwanda lundi 24 février au stade Ahmadou Ahidjo à #Yaoundé. Match qui s’est soldé par un score vierge de  zéro but partout. S’ils n’ont encore affiché aucune défaite, les deux matchs nuls enregistrés face au Congo et au Rwanda ne rassurent pas l’opinion. Il manque un « tueur de match » dans cette équipe. L’attaque des poulains d’Yves Clément Arroga doit se réveiller au plus vite. En face, on ne dort pas aux premiers bancs. Il y en a qui rêvent de bouffer du Lion sur son propre territoire. Cru, je vous assure ! 



Le #TotalCHAN2020 s’annonce show !
Logée dans la poule C  avec le Maroc, le Togo, et le Rwanda, l’Ouganda entre en stage le 2 mars. Les Cranes ont pour sélectionneur le Nord-Irlandais Johnny McKinstry.  Il a dans le cadre de ce stage,  effectué une présélection de 45 joueurs. 


Crédit photo : 
Au Togo, Poule C également, les préparatifs vont également bon train. Les éperviers sont à leur 1ère participation au CHAN. Les joueurs ne veulent pas faire de la figuration. Dans le cadre de leur 3è stage, les Eperviers ont affronté le 13 février l’équipe nationale U23 du Bénin. Pour un score final de 3-0.





En Zambie, le serbe Milutin Srejodevic compte mettre en place un mini-tournoi à trois avec le Zimbabwe et l’Ouganda. Le sélectionneur n’exclut pas de négocier un match amical avec le Rwanda.Ils joueront dans la poule D avec La Namibie, la Tanzanie et la Guinée.
Si peu d’actualités sont disponibles sur des équipes comme celle du Niger ou encore du Mali, logée dans la poule A avec le  Cameroun, leur ambition est connue. Le Mali a été finaliste de la 4èmeédition du CHAN. Elle n’a pas bien digéré son absence à la 5èmeédition et voudrait marquer celle-ci d’un sceau indélébile. 


Elsa Kane Njiale 












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Quelle tenue traditionnelle ramener du Cameroun?

March 3, 2020, 8:04 am
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Sur la route du CHAN 2020


Plus de 200 ethnies au Cameroun. Une diversité ethnique, linguistique, religieuse incroyable ! Sur le plan vestimentaire, le Cameroun regorge de nombreux atouts. Le pays possède ses propres tissus comme l'obom, tissu d'écorces d’arbre. 
 La beauté de ses tenues traditionnelles témoigne à suffisance de la créativité de ses artisans. Si vous venez au Cameroun pour le #TotalCHAN2020, n’hésitez pas à rentrer avec dans vos bagages, une de ces merveilles vestimentaires. 

1-L'obom




Il désigne en réalité le tissu d'écorce d'arbre autre fois utilisé dans l'aire fang beti pour servir de cache-sexe aux guerriers. Aujourd'hui, il sert à la confection des vêtements de noblesse portés par les chefs traditionnels. Il se présente sous forme d'une tunique qu'on enfile par devant. L’obom sert aussi pour la réalisation du chapeau ou d'un petit sac. 

 2-Le Toghu ou Toghou

 C'est une tenue de prestige, originaire de la région du Nord-Ouest dans l'aire culturelle des grassfields.. Réservée dans la tradition aux hommes de hauts rangs, aux chefs coutumiers et à leurs  notables. Avec la mondialisation, son port s'est démocratisé. Très attachés à cette tenue, les camerounais en on fait le vêtement par excellence des délégations à chaque jeux olympiques.

Il est confectionné à base du velours de couleurs noir ou bleu. Puis brodé à la main avec du fil de laine jaune, vert, rouge, orange, ou doré.
Les motifs sont de formes variées : rectangulaire, ovales, cœurs, etc. Il existe en forme de gandoura, robe ou ensemble jupes pour femmes, jaquettes, pantalons, etc. Le Toghu se porte avec une petite chéchia, elle aussi brodée avec des fils de diverses couleurs et un petit sac en fibres de raphia. 

 3- Le Ndop

 C'est également un vêtement de grandeur. S'il est plus identifié aujourd'hui comme un habit traditionnel bamiléké de l’Ouest, toujours dans l'aire culturelle grassfields, il vient du Nord-Ouest, selon le roi des Bamendjou, Jean Rameau Sokoudjou. Ses origines sont même plus lointaines et viendraient du Nigéria.

Le Ndop, c'est un tissu fait à base du coton. Il est orné de motifs géométriques blancs sur fond bleu. Son identité est particulière ; unique. Et Les imitations sont facilement identifiables. Le Ndop c'est lui aussi démocratisé. Mais les puristes en trouveront encore du vrai ndop  dans les ateliers des tisserands à l’Ouest.

Elsa Kane Njiale



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Comment manger à Yaoundé quand on est un supporter fauché

March 5, 2020, 12:03 pm
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Sur la route du CHAN2020

 On a souvent tendance à croire que ceux qui voyagent régulièrement, surtout lors d’événements comme les coupes et autres festivals internationaux, sont des gens pleins aux as. Pas toujours! Parmi ces passionnés de voyages, se trouvent des personnes qui n’hésitent pas à consentir de gros sacrifices pour réaliser leurs rêves.  Les anecdotes que j’ai souvent attendues sur les voyages révèlent que certains voyageurs vivent le martyr et passent parfois des journées mal ou pas  nourris.
 Entre le billet d’avion, le visa, l’hébergement, le transport, l’assurance voyage, etc, l’aspect nutrition est souvent négligé. Heureusement pour tous ces supporters qui arrivent, Yaoundé est l’une des villes les moins chères d’Afrique. Même avec un budget de 50 000 F  Cfa pour la Tchop ou la nyama, vous pouvez  vous s’en sortir. 

Voici quelques menus bon marché qu’on trouve à tous les coins de rues et dans les restaurants et Fasts Foods de la ville aux 7 collines.

Le Beignet-Haricots-Bouillie ou BHB
 C’est le petit-déjeuner par excellence des Camerounais. Les makalas. Il paraît que même le 1ère des camerounais en raffole. Selon diverses sources, les origines de cette recette sont béninoises et ghanéennes. Quoi qu’il en soit, le BHB est tout un label. Sa préparation est l’apanage des mamans qui installent chaque matin ou soir, leur nécessaire de cuisine en bordure des routes dans les quartiers populaires.  Toutefois avec le chômage ambiant de la jeunesse, de nombreux jeunes hommes se sont engouffrés dans le créneau. 


Souvent organisés en groupes,  ils n’utilisent pas le feu de bois mais plutôt le gaz pour la cuisson. Le Fast Food Tcop et Yamo (mange et apprécie en camfranglais), dans le quartier chic de Bastos s’est fait une renommée dans toute la ville en sortant cette recette de la rue pour le restaurant.
 Avec 250 F Cfa, on peut s’offrir un plat de beignet-haricot et un bol de bouillie dans la rue et à partir de 500 F Cfa chez Tchop et Yamo. Vous aurez le choix entre les beignets de mais, de manioc, de farine (blé) et la bouillie de riz, de maïs et de manioc. Pour le haricot,  les variétés utilisées sont le  rouge ou le noir. 


 Les spaghettis sautés
 Terre d’accueil, le Cameroun subit aussi les influences de ces populations étrangères. Les spaghettis sautés sont une recette popularisée par nos frères du Sénégal établis depuis des générations. Ils s’illustrent dans la gestion des petites épiceries de quartier où ils ont développé la vente de ce plat. Aujourd’hui, sa commercialisation n’est plus leur apanage. 


Avec le coût de la vie qui augmente, la demande est devenue forte et de nombreux « pasta-Box » ont vu le jour dans les rues de Yaoundé. C’est l’un des plats le moins cher. Avec 500 F Cfa, on a un plat de spaghetti à la sardine. Pour 100 ou 200 F Cfa de plus, on peut se l’offrir avec de la viande ou du jambon. Avec 800 F Cfa dans les tournedos et 1200 F Cfa dans les Fast Food, on le complète avec des frites de plantains ou de pommes.


 Le poisson braisé
C’est un plat qui nous vient de l’aire culturelle sawa. C’est du poisson notamment la carpe, le maquereau ou le bar cuit sur des braises de charbon accompagné d’une petite sauce pimentée. Très populaire, ce plat est apprécié de tous. Même les snobs n’y résistent pas. Même si au lieu de le déguster avec des mains comme cela est de coutume, ils préfèrent la fourchette pour piquer dans la chair tendre du poisson.


 Le poisson braisé est accompagné de bâton de manioc : le miondo ou le bobolo au choix du client.  Il se mange aussi avec des frites de plantain, des pommes, du plantain tapé tapé. Avec la crise, son prix a augmenté. Il faut désormais prévoir 1000 F Cfa pour un poisson et son complément dans la rue. Dans les restaurants, c’est à partir de 2500 F Cfa pour le maquereau et 5000 F Cfa pour le bar ou la carpe.

 Les autres menus
 Il faut prévoir à partir de 700 F Cfa dans les tournedos et 3000 F Cfa dans les restaurants, Fast Food et restaurants  

 Les boissons
A partir de 100 F Cfa, 0.33l
 Le jus de bissap ou d’oseille
 Le jus de djindja ou coca-cola national
A partir de 250 F Cfa, 0.33l
 Le jus de baobab
A partir de 300 F Cfa
 Le kossam dakéré (Yaourt)
Le vin de palme




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Hommage planétaire à Manu Dibango

March 26, 2020, 4:03 am
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Njoké l'éléphant a cassé sa trompe

Part 1 : Hommage de la Presse



MANU DIBANGO, L’HOMME AU SAXO
Ma main tremble au moment d'écrire ces trois mots qui tiennent du surréalisme: Manu est mort! La feuille blanche sous le stylo semble refuser obstinément de se prêter à un exercice relevant de la fiction: poser le point final d'une vie qui fut si pleine de vie qu'elle faisait corps avec elle. On en était arrivé à se convaincre que cette vie-là, parce qu'elle était différente d'une existence qui passe du jour au lendemain, était faite pour l'éternité. Mais voici que le coronavirus nous ramène brutalement sur terre , nous qui étions confortablement installés sur notre nuage musical. Honte à lui !
Mais il ne sera pas dit que ce tueur en série est venu à bout d'une légende qui , hier encore, emplissait l'air des notes mélodieuses du soixantième anniversaire d'une carrière menée tambour battant.
Alors , disons-le de toute la force de nos poumons: Manu Dibango est vivant! Imagine-t-on le "Soir au village " se transforme en nuit ? Est-il possible que la gracieuse "Bintou" s'éclipse ? Comment croire que l'épopée conquérante de "Soul makossa" lancée comme un raid sur l'Amérique au debut des années 70 puisse sortir des esprits ? Ou encore que les vivats de l'Apollo ou de l'Olympia s'arrêtent sans susciter l'écho des scènes de Brasilia, de Yaoundé ou de Johannesburg? Non, le saxophone balladeur de Monsieur Dibango ne saurait arrêter sa course. Ses doigts sur le piano ou ses mains courant sur le vibraphone resteront davantage qu'un souvenir: une présence.

Le bilan de cette carrière multiforme n'est décidément pas possible. Tout au plus dira-t-on que la musique universelle lui doit d'avoir montré la voie de la world music et de l'afro jazz. Que le makossa lui doit d'avoir franchi les portes des places mythiques du show business. Que le reggae s'est enrichi de deux rayons du soleil africain ("Ambassador" et "Gone Clear"). Que l'afro beat a reçu de lui un lumineux coup de pouce ( " Home made")
Et le Cameroun dans tout ça? Chahuteur comme il sait l'être. Ce n'est certainement pas un hasard que l'un des tout derniers projets de Manu Dibango, la célébration de ses 60 ans de musique sur nos scènes de Yaoundé et Douala, se soit évanoui dans des querelles de clocher. Cela n'empêchera pas les larmes de crocodile de ruisseler.
Alain Belibi, journaliste hors échelle 


Mon Manu à moi
Témoignage. A l’annonce de la disparition de l’icône, c’est comme si tous s’étaient passés le mot : chacun excipe une photo de manu et lui, preuve que cet homme a donné à chacun de ses fans, l’occasion unique de le « toucher ». Un privilège que n’offrent pas toutes les stars.
Peut-on être une étoile en gardant les pieds sur terre ? Peut-on être à la fois un mythe du show biz et une réalité qui rit, éclate de rire et vous tapote ? Peut-on être Manu Dibango ? Ils sont inombrables, les fans de Manu Dibango que ce dernier a ramenés sur terre par son inimitable rire : « Hé-Hé-Hé » ou « Ha-Ha-Ha », selon la circonstance, et l’immanquable tape dans le dos, qui immédiatement casse la barrière de l’âge et du statut social : pour à peu près tous, manu était au moins , le « grand-frère », sinon le « papa », ou alors, objectivement, le « grand papa ». Mais lui, en avait cure : il mettait immédiatement à son niveau, tous ses interlocuteurs, afin que vous puissiez communier immédiatement, en profitant tous de l’instant magique qui vous était donné.
C’est enfant, que j’ai connu Manu Dibango, en l’écoutant pour la première fois dans le transistor familial, lors de cette Coupe Africaine des Nations ( comme on la dédignait alors), en 1972. Son hymne de la Coupe était une espèce de marche martiale, surtout destinée à exhalter l’orgueil du Cameroun. Qui fut hélas ravalé par une déconvenue. Mais l’air resta, surtout que le 45 tours aux couleurs vert-rouge-jaune était en vente, et il trainait dans le panier à disques de notre maison. Il ne venait à l’idée de personne d’écouter la face B, ce Soul Makossa qui sera le lancement mondial de l’artiste.
Adolescent, j’ai fait ma première surprise partie au son de « Afrique sans fric » tout début années 80, à une époque où, après avoir chauffé la salle aux Black Styls – qui n’étiant pas des manchots- après avoir fait un ou deux Ekambi, lorsqu’il fallait monter en gamme et passer à quelque chose de plus « class », on passait chez Manu, « Miss Cavacha » par exemple, qui n’avait rien à voir dans l’orchestration, avec le « cavacha » Zaïrois. Quelques années plus tard, jeune étudiants, nous nous émouvons de la croisade de Manu contre la famine en Ethiopie : « tam-tam pour l’Afrique » est la musique qui sort des radio-cassettes de nos chambres de cité universitaires. Les Kassav montent en puissance, et si dans nos soirées on danse les tout premiers Zouk, c’est Manu que l’on écoute, enlacés avec nos copines.
Jeune adulte, Manu est encore là. Désormais sur Cd, je découvre le Wakafrica d’un artiste non pas mature, mais à la jeunesse renouvelée, qui désormais puise sa ressource dans la rencontre avec les autres artistes du continent à qui il a ouvert la voie de la « World Music » : Youssou N’dour, Peter Gabriel, Salif Keita, Ray Lema, Angélique Kidjo…
Mais mon Manu à moi n’est pas qu’un manu de musique. C’est un homme qui les a bien en place. Dans l’homérique passe d’armes épistolaire qu’il a eue avec Ferdinand Oyono, via l’hebdomadaire Jeune Afrique, le « Vieux nègre », alors ministre de la Culture du Cameroun, traita l’auteur de Soul Makossa de « Saltimbanque ». Réponse de Manu : « Je suis musicien : saxophoniste, pianiste, chanteur…C’est mon métier, et c’est ainsi que je gagne ma vie. Certains sont ministres et pensent que c’est un métier ». Fin du match.
J’ai rencontré Manu Dibango une fois dans ma vie. Par le plus grand des hasards, il fut mon voisin de table au cours d’un diner mondain. Le serveur, au moment des apéritifs, vint lui proposer un whisky de 25 ans d’âge, en vantant le millésime. Le Vieil homme partit d’un grand éclat de rire ( HO-HO-HO) et demanda s’il n’avait pas un Johny Walker, Bande Rouge s’il vous plaît. « C’est le même que je bois depuis soixante ans », commentaire de l’artiste, le regard tourné vers moi. Rires.
L’adulte que je suis devenu a cru déceler en cet immense personnage, une musique, vraie et constante, celle de la joie de vivre et de se laisser vivre.

Haman Mana, Directeur de la publication Le Jour





L’ÂME CAMEROUNAISE DE MANU DIBANGO
La parution de cet album (lui aussi exceptionnel, mais méconnu), en 2002 sous le label de cette époque, JPS, marquait à la fois l’extension et la clôture d’une séquence de “retour au pays”, que le Vieux Manu avait initiée quelques années plus tôt avec le grandiose “Mboa Su” (1998). En effet, par une série de trois albums, Manu avait décidé de faire le chemin de retour vers le pays, en revenant à une signature sonore, orchestrale et musicale plus “camerounaise”, plus roots, plus authentique, moins mondialisée et davantage “makossa”, pour reprendre pied dans une maison (le Cameroun) et un public (les Camerounais) qu’il se sentait un peu coupable d’avoir abandonné par ses longues années de voltige dans les eaux de l’internationalisme musical et humain.
Pas la peine de m’étendre sur l’ouverture du jeu, “Mboa Su” dont le succès populaire fut, à mon sens, démesurément investi sur le duo époustouflant avec Douleur, alors que dans le restant des neuf titres, se cachaient de véritables trésors auditifs.
Par la suite, vint “Kamer feeling” (2000) qui fut loin de remporter le succès commercial qu’il méritait pourtant largement, avec là encore, une atmosphère sonore délibérément tournée vers les saveurs du pays. Ici, l’empreinte de Noël Ekwabi était totale, puisque le gros des chansons restitue une basse orgasmique qui allait aussi signer comme un testament pour cet autre génie de la musique, éternel compagnon de scène et de studio, mort une dizaine d’années plus tard, à Paris, lui aussi, d’un atroce cancer.
C’est ainsi que, deux ans plus tard, arriva “Kamer All Star” qui se trouve encore aisément en commerce (Mc Pop, à Yaoundé) et que je conseille à toute personne sérieuse d’acheter. Construit autour des quelques légendes du makossa et des musiques affinaitaires, il redonne à s’approprier Manu Dibango avec une texture qui sublime toutes les mesures et tous les superlatifs. Album méconnu, album perdu dans l’ignorance du grand nombre. Album qui nous donne aujourd’hui encore, en cette date d’insondable tragédie, de revire Manu Dibango, comme l’expérience d’une sorte de pied de nez au divin. “Kamer All Star” devait être le premier d’une longue série de trois, tous portés par le Vieux et tous hébergés chez JPS.
Personne sait réellement ce qui a interrompu cette longue marche dont l’horizon imaginé nous reste aujourd’hui comme un puissant testament d’une âme qui s’est entièrement donnée pour esquisser avec un souffle indéfinissable l’étendue du monde et des tragédies qui, en ces heures sombres, nous suggèrent de nous engager pleinement au beau et à l’amour.
Serge Alain Godong, journaliste


«C’était un grand monsieur, c’était un immense artiste, on lui rendra tous les hommages qu’il mérite. Depuis 20 ans, c’était sa voix qui nous accompagnait dans couleurs tropicales, parce que Manu, c’est une bénédiction, c’est une fondation, lui son personnage, sa musique, ce qu’il a apporté au monde».
 Claudy Siar, animateur radio et télévision



TRISTESSE ET COLÈRE - BIENVENUE AU BAL DES HYPOCRITES.

J'avais tout juste 14 ans au début des années 80, lorsque j'ai croisé Manu Dibango pour la première fois. C'était à l'ambassade du Cameroun, où ma mère m'accompagnait pour renouveler la fameuse carte consulaire. C'était le premier autographe de ma vie, et en un éclat de rire Manu Dibango m'embarquait dans sa légende. Celle d'un artiste qui a écrit les plus belles pages de l'épopée des musiques noires. A son crédit, Soul Makossa le premier hit planétaire africain de l'histoire avec Pata Pata de Miriam Makeba premier africain dans le classement du bilboard américain. Artiste inclassable qui noua des ponts entre toutes nos communautés, Caraïbes, afro-américaines, touchant le coeur de tous les continents, avec une rare portée universelle, que seuls les grands inscrivent dans leur ADN de créativité. Passons sur le fâcheux épisode du plagiat par Michael Jackson et Quincy Jones, auquel celui que tous appelaient affectueusement "Tonton Manu" répliquait en disant " c'est un hommage, on ne plagie que ce qu'on aime".
Lorsqu'il y a plus d'un mois Claire Diboa (manager) me fait la triste confidence de son état de santé, suite à une hospitalisation due à une complication pulmonaire, je me réfugie dans la conviction que ce lion indompté en réchapperait. Puis survient le spectre dévastateur du coronavirus. La consternation, la désolation, la tristesse, le désespoir s'installent, puis très vite la colère m'envahit. Chacune de ses émotions disputant aux autres, le monopole de notre inconsolable désarroi.
Je ne peux me soustraire au décryptage des signes des temps qui changent.
Dans ce moment tragique d'un confinement sordide, qui ampute les familles d'un être cher, leur confisquant l'expression d'un hommage ultime, plusieurs interrogations convoquent ma conscience.
J'ai eu le privilège, de côtoyer depuis l'adolescence nos plus grandes icônes. Pourquoi toutes ces figures marquantes de nos cultures partent-elles, la colère chevillée au coeur. Francis Bebey m'évoquait amer, le dépit de ses relations tourmentées avec sa terre natale, Miriam Makeba me confiait son désespoir d'une Afrique désunie la veille des commémorations du cinquantenaire des (pseudo) indépendances africaines, le cinéaste Med Hondo compagnon de lutte de Thomas Sankara et Samora Machel est lui aussi parti en colère, face à l'incurie et la désorganisation de la plus part de nos états, n'affichant aucune vision politique, encore moins de conscience historique, préférant accuser l'Occident seule, de la responsabilité de nos maux.
Pendant 3 décennies, Manu m'a tant parlé du rêve de transmission qu'il caressait. Celui de voir jaillir des écoles de musique, des conservatoires académiques dans chacune de nos capitales africaines et de la diaspora.
Faisons les comptes. Où en sommes nous aujourd'hui, qui peut répondre à cette question ?
A l'heure où le funeste bal des hypocrites s'apprête à débuter, j'invite chacun à mesurer le sens de nos responsabilités. Je m'adresse à la majorité de la classe politique africaine, responsable du chaos généralisé de nos infrastructures, de son incapacité criminelle à ne pas soutenir les créateurs, les acteurs des industries créatives, favorisant l'émergence d'une nouvelle génération en mesure de compétir face à la K-pop sud-coréenne, à lutter contre la spoliation culturelle qui dépouille les vestiges de nos civilisations, à protéger les patrimoines de nos anciens, à magnifier le statut et la fonction sociale des artistes. Adressons nous aussi à ces directeurs de société qui disposant de budgets, n'ont par lâcheté aucune conscience de leur rôle de cohésion sociétale par l'appui à la création, et le supports aux intellectuels et médias africains. En ces temps de deuils confisqués, il n'est pas venu le temps de l'anathème. Seulement certaines circonstances, imposent que le visage de la vérité affronte celui du mensonge. Aux larmes de crocodiles versées, nous opposons le visage de la résistance. Manu Dibango a joué sa partition, il tutoie désormais la postérité.. Nos sincères condoléances les plus sincères et attristées à sa familles et tous ceux qui l'aimaient.
Amobé Mévègué, animateur télé





MANU FOR EVER


Le totem
Pourquoi ce numéro ? Répondre à cette question c’est à la fois entrer dans la vie de ce héros particulier et sacrifier à une tradition journalistique. Chez les journalistes en effet, les dates sont souvent un moment d’arrêt dans la course effrénée à l’information. Où l’on prend le temps de donner au lecteur des éléments pour comprendre une situation ou une figure. Ou même pour saisir les enjeux du temps présent en faisant recours au flash-back pour mieux éclairer l’instant.
Parler de Manu Dibango est loin d’être une sinécure. Le personnage a en effet plusieurs vies et une carrière riche en rebondissements qui l’a mené sur tous les continents et lui a donné l’occasion de s’exprimer avec les plus grands dans des théâtres parfois improbables. A la faveur de son 86è anniversaire, nous avons voulu sonder la stature de ce géant – au propre comme au figuré – à qui un marabout camerounais avait promis un avenir des plus prometteurs avant son départ pour la France en 1949. Il disait alors de lui qu’il était un «Mouna Moussima», enfant chanceux, voire fils prodige.
En consacrant ce numéro à Manu, nous faisons un clin d’œil au contexte socio-politique en cours au Cameroun. Contexte nimbé de tribalisme et dont la résurgence fait les choux gras de la presse et rythme plus qu’hier les rapports humains. Ce qui à vrai dire n’est pas nouveau. Déjà, les parents du jeune Dibango étaient des sortes de parias pour leurs ethnies respectives qui eurent toutes les peines du monde à accepter leur union.
En revisitant le parcours artistique, et même de vie de Manu, il ressort un courage à toute épreuve, la tête bien sur les épaules malgré la reconnaissance internationale, le goût du travail bien fait, l’ouverture d’esprit, l’amour du prochain et la joie de vivre. Autant de valeurs que la période actuelle refoule avec alacrité et sans lesquels l’homo africanus de demain ne sera qu’un ersatz de ce qu’il devrait être. C’est peut-être à cette aune qu’il faut voir cet hommage que nous avons voulu le plus éclaté possible. Des universitaires, des mélomanes, des artistes et des journalistes y ont participé pour notre plus grand bonheur. Disséquant une trajectoire mouvementée qui a fait du divin chauve l’un des héros de notre temps ; lui qui a essuyé tant de déconvenues mais a su rester productif six décennies durant. Au point aujourd’hui d’être considéré comme le parrain, le maître des clés de la musique africaine dans le monde.
Alors qu’il fête ses 86 ans, il serait peut-être temps pour son pays d’envisager non pas un hommage comme il a souvent fait, mais des actions qui permettront à son talent et son expérience de musicien d’irradier la jeunesse. Cela est d’autant plus urgent que la musique camerounaise a depuis perdu pied sur le continent pour devenir suiveuse alors même que la richesse de ses esthétiques est une belle prémisse pour un leadership musical incontesté. Le Cameroun s’y résoudra-t-il ?

Parfait Tabapsi, journaliste culturel



















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Hommage planétaire à Manu Dibango

March 26, 2020, 5:42 am
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Njoké l'éléphant a cassé sa trompe






pART 2 : Hommage de l'intelligencia et hommes de Lettres 



LE NEGROPOLITAIN VOUS DIT ADIEU
Tout le monde en parle. Et à juste titre. L’homme aux mille vies a choisi cet étrange moment pour s’eclipser, nous laissant à nous-mêmes, à nos turpitudes et à nos lâchetés, apres nous avoir accompagné pendant si longtemps. Né au Cameroun, c’est en réalité le monde qui aura été son pays. Son saxophone en bandoulière, il l’aura arpenté de long en large, animé par le fou rêve d’en habiter tous les recoins. Simultanément. C’est parce que, au fond, il était possédé par un mignon démon, le démon de la curiosité. Du haut de sa taille altière et de son immanquable crane reluisant, Dibango était un laboratoire ambulant. Il ne cessa jamais d’apprendre. Il laisse derrière lui une oeuvre à la fois gigantesque et ineffaçable. Elle est un don non à un pays, mais au monde tout entier, qui fut sa véritable famille, et qui sut l’accueillir et lui offrir l’hospitalité dont il avait besoin pour creer. Puisse-t-il, à present, conserver l’héritage que nous laisse celui-là qui, il était une fois, se définissait lui-même comme un “Negropolitain”.
 Achille Mbembe 

Solaire..
e l’ai vu c’était à Cajarc, il devait donner un concert à la fin du festival culturel, il n’a pas pu car il a plu.
Moi j’avais ameuté les troupes « Comment vous ne connaissez pas Manu Dibango? Mais vous vivez sur quelle planète? Venez ce soir, vous verrez, il est grandiose...Il est camerounais saviez-vous? Et nous venons de la même ville. C’est mon grand-frère... »
Le concert a été annulé et nous bavardions un peu avant son départ. Je n’écoutais pas ce qu’il me disait. Son accent me faisait rire:
« Toi tu as fait le tour du monde et rien à faire, tu n’arrives pas à te débarrasser de ton accent de voyou de Deïdo? »
Son grand rire, tête baissé puis renversé en arrière : Ayo é, mbana loba éé, tu dis que quoi? Vraiment toi l’enfant ci hein...
Manu, ton rire manque, ta tête en forme d’Afrique manque, ton regard, tes dents qu’on connaît tous par cœur, tout toi manque déjà si fort.
Tu jouais tous les instruments, piano, guitare, balafon...Tu touchais n’importe quoi, tu en faisais de la musique. Et tu as choisi le saxo, sans doute l’instrument de musique le plus beau, le plus élégant au monde, celui qui te ressemblait le plus.
Quand mon grand père paternel est décédé, je devais avoir 13 ans par là. Le jour des obsèques, il pleuvait terriblement. Mon autre grand père a dit en regardant le ciel « Moto a tso sié a » avant de secouer la tête avec tristesse « quelqu’un nous a quittés »
Aujourd’hui j’ai appelé mes parents comme tous les jours en ces temps de Coronavirus. Ma mère m’apprend qu’il pleut des cordes depuis hier à Douala. Et elle dit, « c’est normal quelqu’un nous a quittés ». Et mon père de façon complètement contradictoire ajoute « c’est l’homme qui rentre à la maison. »
Oui, Manu c’était quelqu’un et il est rentré à la maison.
Il a fait sa part avec fougue, talent, générosité et il nous laisse sa musique. Sa part de transmission. Ai-je dit solaire?
Hemley Boum, écrivaine 


SILENCE MUSICAL
On n’entendra plus son rire gras…mais, le silence musical qui suit, restera toujours de lui…
Manu Dibango (1933-2020)
Joseph Owona Ntsama, chercheur, critique d'art


Adieu à Manu Dibango, l'homme-souffle !



Je viens d'apprendre la mort de Manu Dibango, ce long, longiligne et vibrant humain dont le prolongement naturel était le saxophone. C'était son stylo à lui, son micro, son crayon, son transistor en forme de "S" incliné qui lui a servi de porte-voix, de porte-son, de porte-plume, de ventre fécond, de porte ouverte au meilleur des langages parmi les humains dont il se disait le concierge. Je me souviens de sa présence, de notre première rencontre à l’initiative de Jean-Noël Schifano, grâce aux éditions Gallimard, lors d'une mémorable soirée de Continents Noirs organisée à la Maison de l'Amérique latine à Paris. C'était en 2002, je crois, et Manu Dibango nous a réjouis et émerveillés. Sa jovialité naturelle, son rire sonore et de contralto, son sourire bienveillant, sa faculté à illuminer et à se fondre avec les autres l'avait déjà établi, de Douala à Lagos, d'Abidjan à Bamako, de Johannesburg à Alger, de Naples à Tokyo, de Paris à Pékin, de Bombay à New-York, frère aîné, oncle, père, grand-père inoxydables et aimés.
Son instrument favori le saxophone, après l’orgue et le piano, était le lien, donnait le ton, faisait resplendir le « Wakafrica », c’est-à-dire le sens et la vitalité qui surgissent du ventre de la terre ancestrale pour donner souffle, cadence, offrande et élan. En apprenant la disparition de Manu, je suis évidemment triste et bouleversé. Hier, Madeleine Petrasch et moi avons parlé de lui. Et Mado, cette dame de cœur de quatre-vingt-quatre ans, qui vit à Perpignan, cette vieille dame qui a vu tant d'artistes et de célébrités, m'a confié ce mot de Manu, leur unique échange, il y a 20 ans : "Nous sommes plus proches, toi et moi, que tu ne l'imagines." Ce mot vaut pour chacun. Manu Dibango le lui a dit après son concert, alors qu'elle s'était glissée dans la cohue de ceux qui se pressaient vers la loge du saxophoniste pour le congratuler et saluer l'auteur non seulement de "Soul Makossa", mais aussi de Goro City, mais encore de "Soir au village"...
Manu est parti et la nuit est tombée sur le village planétaire. Le virus qui nous éprouve et tue, exige désormais la distanciation sociale, c’est-à-dire le confinement, ce qui signifie la séparation des humains pour éviter la mort en série. Il faut constituer en toute vitesse une barrière sanitaire par l’isolement et la réduction de la liberté d’aller et de venir. C'est éprouvant. Mais il le faut, car cela ne durera qu'un temps, que nous espérons le plus bref possible. Il est des distances irréparables : celles qui séparent les vivants et les morts. Manu Dibango et toutes les victimes d'ici ou d'ailleurs, les soignants foudroyés dans l'exercice de leur métier ou les anonymes, auront-ils leurs noms sur des monuments ou sur des stèles du souvenir pour que nous nous souvenions de la tragédie du coronavirus ? Il n’y a plus de pleureuses ou de pleureurs pour accompagner les chers disparus. Les rassemblements sont limités et les adieux aux disparus impossibles. Peut-être que nos écrits, nos réactions sur la toile, nos bougies twittées, nos clics et nos émoticônes seront-ils des linceuls de papier et des monuments funéraires en hommage à ceux que le hasard et l'infortune ont terrassés ? Les carences sanitaires, les poignées de mains innocentes ou les myopies des gouvernants ont livré le monde à la cruauté bactérienne. Malgré l'effroi et l'angoisse, il nous reste l'irréductible mémoire des émotions et des imaginaires. J’ai écrit à mon éditeur et confident, à l’ami de tous les instants, Jean-Noël Schifano, pour partager le deuil et les désarrois. Son énergie fédératrice et toujours neuve m’a invité à poursuive la circularité du témoignage et du souvenir autour de Manu, autour des Italiens, autour des Chinois, autour de l’humanité en flammes et des humains en détresse. Chaque goutte d'encre sera semblable à chaque larme pour transmettre le message. Nous devons songer aux collecteurs de ces témoignages pour qu’ils soient le réceptacle de la grande fraternité, de l’immense sororité qui fera le pont, qui reliera toujours ceux qui sont vivants et ceux qui sont partis.
"Idiba", l'aube, qu'ont su si bien ouvrir et chanter Manu Dibango comme Francis Bebey, s'est affaissée. Les couleurs du ciel n'avaient pas ce matin le flamboiement qui enchante les réveils. Le ciel est bas dans les Cévennes. Il va neiger demain, prévient la météo. Il neige déjà dans nos âmes glacées avant la chute des flocons. Le cœur de Manu s'est éteint. Mais Manu, qui ne bronche pas, restera Dibango : L'homme-souffle, le musicien qui a slamé de la terre au ciel pour le groove universel.
 Eugène Ebodé, écrivain 
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Darius Dada et le film d animation

May 29, 2020, 12:56 pm
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 Avec « Le village enchanté de Meke » le réalisateur propose une plongée dans un petit village de la région de l’Est qui vit la fièvre d’une compétition de football.


C’est une exposition plastique couplée d’une installation vidéo inédite. Depuis près d’une semaine, le hall de l’Institut français antenne de Yaoundé ressemble à village d’Afrique Equatoriale.  C’est « Le village enchanté de Meke ». Dès que vous franchissez la barrière de sécurité, votre regard est happé par une moitié de case en poto-poto. Elle n’a pas de forme précise. Elle pourrait être rectangulaire, ronde au carré. Elle a été faite avec de la terre rouge. Celle de Bagoboung, le village natal de Darius Dada et une des terres du peuple maka-Mboanz.

Pour recréer l’ambiance de ce bourg de l’arrondissement d’Angossa dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est, l’ingénieur électrotechnicien et enseignant au Centre de formation professionnelle de l’audiovisuel (Cfpa), présente un espace  qui tient lieu de salon avec des chaises en bois, une lampe tempête, un squelette de tortue. A côté, c’est la cuisine au mur noirci par la fumée d’un feu de bois. Aux fenêtres de la case, des écrans plasma où apparaissent des photos qui aident les visiteurs à imaginer la vie courante dans ce lieu pas comme les autres.

 Ce décor construit pour un film d’animation est si original  que les usagers venus manger un bout au restaurant de l’Ifc y font une halte pour se prendre en photo. Il a travaillé t tout le mois de septembre  pour le réaliser. Le public n’est pas au bout de sa surprise.  Dans l’espace « résidence » où se poursuit l’exposition, le visiteur découvre cette fois un village en miniature. A l’aide du bois, de la terre, de fleurs artificielles, de papiers journaux,  de cartons,

Darius Dada, immortalise des tranches de vie marquées dans ce village par les travaux champêtres le matin et les jeux de songho le soir au coin de feu. Entre les poules, les villageois, (des marionnettes en papier ou carton), un objet insolite : un ballon.

« Ce décor a été réalisé pour Twenty Ten mon projet de film d’animation sur le quotidien d’un petit village africain qui vit l’effervescence d’une compétition continentale de football», explique le trentenaire formé au Cfpa, à l’Institut Image de Ouagadougou, au Sae de Cape-Town en Afrique du Sud.

« Le village enchanté de Meke » est une célébration, celle de la passion pour un sport collectif  pouvant rassembler les hommes et les femmes quelque soit leur statut social. C’est une ode à la vie, un hommage d’un jeune à la terre qui l’a vue naître. C’est aussi un travail de mémoire qui valorise un savoir-faire ancestral ( maison en popto-poto), un style de vie que la mondialisation pourrait faire disparaître.

Selon Darius Dada, la naissance de « Le village enchanté de Meke » remonte en 2009. Il a été présenté sous forme scénarisé au Festival Ecrans Noirs, l’un des festivals de cinéma d’Afrique francophone les plus prestigieux, au festival Annecy, la messe du cinéma d’animation mondial en 2013. Aujourd’hui Darius Dada annonce le film d’animation, des marionnettes et même une comédie musicale d’ici 2019. En attendant le film, l’exposition du décor est en cours à l’Ifc jusqu’au 14 novembre. La visite est gratuite.
Elsa Kane

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Les Camerounais champion de la Fraude documentaire

May 30, 2020, 7:58 am
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Immigration clandestine. L’office belge des étrangers et l'Ong Solutions aux migrations clandestines  sensibilisent les populations.


 L’immigration clandestine est définie comme étant l'entrée sur un territoire national d'étrangers ne possédant pas les documents l'autorisant à y séjourner. Yves Tsala affirme que le problème ne cesse de prendre de l’ampleur au Cameroun. Le président de l’Ong Solutions aux migrations clandestines était au côté de Jean-François Caumiant, attaché à la direction de l’Office belge des étrangers (OE), pour attirer une nouvelle fois l’attention du grand public sur cet épineux problème. L’OE est un service fédéral belge dépendant ministère de l’Intérieur et chargé de la gestion des étrangers en Belgique concernant leur arrivée, leur séjour et leur éventuel retour au pays.

 « Nous n’avons pas encore de statistiques clairs à vous donner pour l’instant. Le profil des candidats à l’immigration irrégulière est précis. Ce sont pour la plupart des jeunes des deux sexes même si les hommes restent les plus nombreux à tenter l’aventure. Ils le font surtout pour des raisons économiques, la recherche du mieux-être », explique Yves Tsala. A ce problème vient se greffer un autre et non des moindres. Celui de la fraude documentaire qui est la falsification des documents comme les pièces d’identités, les passeports, etc.

« En 2015 nous avons reçu 318 demandes d’asile des Camerounais. La procédure d’asile n’existe que pour les personnes victimes de persécutions graves et qui craignent pour leur vie ou liberté. Or nous constatons dans les cas des Camerounais que les dossiers sont le plus souvent constitués des fausses déclarations et de faux documents », révèle Jean-François Caumiant qui s’alarme de l’ampleur du phénomène.

Des leaders pour prévenir

« L’immigration clandestine expose les jeunes à la traite des personnes. Beaucoup errent pendant des années sans papiers en travaillant au noir des Conditions misérables sans espoir de s’en sortir », ajoute Yves Tsala en décrivant les conséquences désastreuses de l’immigration clandestine. Pour le président de Smic la solution à ce problème passe pas la sensibilisation des jeunes et du grand public. Une approche qui a déjà fait ses preuves par le passé. A ce titre, avec l’appui de l’OE, le Smic a mis sur pied une campagne nationale de sensibilisation. L’approche et innovante et touche les jeunes comme l’indique ce message « Man le faux kaolo ne paye pas ».

 La campagne va durer six mois à partir de mars. Les régions ciblées sont le Centre, le Littoral, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Ouest. Nous allons organiser des causeries éducatives, des conférences, et la formation des leaders associatifs et d’opinion. Les médias sociaux seront aussi mis en contribution pour la cause», annonce Yves Tsala.
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Des aveugles veulent voir grâce aux Tics

June 2, 2020, 3:51 am
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 C’est le combat de l’Anaumic, une association créée pour  vulgariser l’utilisation de l’ordinateur chez les non-voyants.

 « L’ordinateur a changé ma vie », lance avec sourire Martine Mengue, une déficiente visuelle. Grâce à cet outil numérique,  la jeune dame n’a plus besoin de faire transcrire son travail en noir pour les voyants. Elle peut désormais se servir d’un traitement de texte et  bien d’autres applications.  Une « chance » que de nombreux non-voyants n’ont pas, constate amèrement Daniel Kengni Tiomo. 

Le président de l’Association nationale des aveugles utilisateurs du matériel informatique du Cameroun (Anaumic),  constate que de nombreux  aveugles  sont exclus de l’utilisation des Tic au sein  des familles, des écoles et même dans leur lieux de travail. Pourtant, une étude du  Comité nationale de lutte contre la cécité (Cnlc) publié en 2005 indique que  le Cameroun compte environ 640.000 personnes déficientes visuelles. Soit 180 000 aveugles et 480 000 malvoyants. 62% de ces personnes sont analphabètes et ne savent ni lire, ni écrire, ni compter.

Pour Daniel Kengni Tiomo formé en 2008 au Centre sous-régional de formation à l’informatique adaptée  à la déficience visuelle de Yaoundé,  cette situation déplorable   résulte beaucoup plus de l’ignorance. « Certaines personnes ne savent pas que du matériel informatique adapté aux déficients visuels existent. C’est pour cette raisons que nous avons créé une association spécifiquement pour cela », révèle Daniel Kengni Tiomo.  « Nous voulons briser l’écran qui sépare les aveugles des Tic et dire aux autres que l’ordinateur n’est plus un luxe à nos oreilles », poursuit-il.

Pour mener à bien cette mission, l’Anaumic a mis sur pied un site internet pour non-voyants utilisant le lecteur d’écran Jaws, associé à une synthèse vocale. D’après Leonel Tchuente, secrétaire général de l’Anaumic, l’apport et l’impact des Tic sur l’éducation des non-voyants est très importante. « Pour les élèves et les étudiants, ce procédé donne accès à des ouvrages spécialispécialisés qui ne pouvaient pas être traduit en braille. 

 Avec les Tic, on gagne en tempe, enespace et edon en argent.  Par exemple le dictionnaire Le petit Larousse transcrit en braille sur papier occupe 15 mètres sur des étagères, compte 157 volumes et pèse 100kg et représente des centaines d’heures de travail de bénévoles. Pourtant des dictionnaires électroniques peuvent être consultés grâce à des logiciels de synthèse vocale », explique le non-voyant. Une bonne nouvelle que l’Anaumic  souhaite  partager à travers le pays.
Elsa Kane


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Coopération Onu-Cameroun :

October 15, 2020, 2:53 am
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L'urgence d'une politique ciblée pour la lutte contre la variabilité climatique 

L’innovation dans la recherche des financements, la surveillance du secteur industriel, sont quelques reformes à mettre en place pour une adaptation efficiente  aux changements climatiques qui sont cœur des enjeux liés à la sécurité alimentaire, à l’emploi jeunes, au développement économique, 

 

 Bidima Rahmane est un rescapé de l’immigration clandestine. Après deux tentatives infructueuses de rejoindre l’Europe, il est rentré au Cameroun et se lance dans l’agriculture. A Foumban,  dans le département du Noun, région de l’Ouest Cameroun. Très vite, il se fait remarquer par la production des fruits exotiques en cultivant et en commercialisant les fraises. Il fait également la culture expérimentale de la pomme dite de France et des raisins. Il est cité en exemple et des jeunes tentés de prendre la pirogue malgré les drames comme celui de Lampedusa se tournent vers lui pour des conseils pour la réalisation de projets agropastoraux. Bidima Rahmane devient malgré lui un héros porteur d’espoir. Mais un triste jour de novembre 2019, à la suite d’une forte pluie, toute son exploitation est inondée  par les eaux de pluies.





5 années de dur labeur, 4,5 millions d’investissements et un hectare de de champ de pastèques furent anéantis en  un seul jour. «  Je suis désemparé. Je n’ai plus le courage d’aller dans la plantation. Tellement les dégâts sont énormes », nous confiait-il alors, abattu. Bidima Rahmane était ainsi victime des changements climatiques.

Pendant longtemps l’Afrique et le Cameroun en particulier ont regardé la question environnementale et la variabilité climatique comme une lointaine préoccupation. Le changement climatique est une réalité au Cameroun comme l’Onu est une nécessité pour l’avancée du monde moderne. Institution multilatérale, L’Onu est au service de l’humanité tout entière et offre la possibilité d’une certaine égalité des chances entre les peuples.

Les changements climatiques sont au cœur de plusieurs enjeux chers aux Nations Unies. L’Onu œuvre pour la sécurité alimentaire d’environ plus d'1.1 milliards de personnes à travers le monde.Ces efforts, fruit d’actions collectives pour sortir les peuples de la précarité pourraient être réduits à cause du changement climatique. La variabilité climatique menace aussi l’économie du Cameroun dont  le PIB dépend fortement de l’activité agricole. Il freine certaines actions de résorption du chômage dans un contexte où l’entrepreneuriat agropastoral est devenu une niche pour une jeunesse camerounaise confrontée au chômage galopant. 

 

 

 

 A travers ces institutions comme l’Unicef, Onu-Femmes, les Nations-Unies ont accompli des progrès non négligeables en matière de promotion des droits de la femme. Au Cameroun, si beaucoup reste à faire, on assiste au recule de certaines pratiques néfastes comme l’excision. La mise en place de projets contre la pauvreté pour sortir la femme de la précarité. Mais certaines de ces actions pourraient être réduites dans leur efficacité du fait du changement climatique. Au Cameroun, 70% des femmes sont concernées par l’agriculture, les petits commerces, etc. Elles sont les plus vulnérables et démunies face à l’adaptation aux changements climatiques.

 


La question environnementale n’est pas une préoccupation nouvelle pour l’Onu. En 75 ans, cette question a connu un développement certain et d’autres épreuves y sont apparues. Hier, on ne parlait pas  des réfugiés du climat. Aujourd’hui, des jeunes camerounais quittent leurs villages à cause de l’avancée de la mer. Et pourtant la politique de l’Onu en matière de lutte contre les changements climatiques semble la moins offensive au Cameroun. Elle reste le parent pauvre des actions de coopération entre l’Onu et le Cameroun.


 Ce que l’Onu doit changer

 -La Femme au cœur de l’élaboration des programmes et de la gestion des fonds de lutte

 Certains diront qu’il ne s’agit pas d’une réforme majeure.  Je ne suis pas d’avis. Car huit ans après la disparition de Wangari  Muta Maathai, Prix Nobel de la paix en 2004, quelle place a été donnée à la femme, particulièrement la femme autochtone dans la lutte contre les changements climatiques ?

 Elles sont les parties-prenantes incontournables face au combat contre la variabilité  climatique. Elles ont souvent  une connaissance parfaite de leur environnement et sont des forces de propositions car premières victimes des aléas de la nature. Pour un résultat efficient, l’action de l’Onu doit être ciblée et coordonnée de manière à impacter durablement les populations tant au plan national que local. Encore aujourd’hui, les Fonds de lutte contre les changements climatiques sont encore gérés pour la plupart par les hommes. Or, les femmes sont plus mobiles que les hommes et mettent plus de temps dans un espace. De ce fait, les communautés comptent souvent premièrement sur elles pour la protection de la nature, des ressources naturelles et la recherche des solutions.

-2 Le renforcement de la recherche et la prise en compte des résultats de recherche des scientifiques camerounais.

La lutte contre la pandémie de la Covid-19 a laissé entrevoir la frilosité de l’Oms s’agissant des solutions médicales en provenance de l’Afrique. C’est peu dire qu’il y a un manque de confiance de l’Institution qui doit certes jouer son rôle dans la surveillance des solutions médicales proposées aux populations. L’Onu doit donner la même opportunité de financement pour la recherche en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Dans le contexte actuel, le monde ne peut plus se donner le luxe de passer à côté des solutions innovantes contre les changements climatiques. Les solutions les plus impactantes surtout au plan local sont les plus à encourage.

 3-La mise en place d’une stratégie innovante pour la recherche des ressources financières

 La lutte contre la variabilité climatique coûte cher. Très cher. Aujourd’hui, l’Onu est confrontée à une baisse drastique de ses ressources financières. D’autres parts, les financements souvent disponibles pour les pays en développement sont très difficiles d’accès. Il faut faire face à des démarches administratives assez lourdes. Par ailleurs si, les pays développés produisent le plus gros pourcentage  mondial des émissions de carbone, la notion de compensation des pays en développement premières victimes tarde à être appliquée. Les budgets consacrés aux projets d’adaptation sont faibles.

4-La surveillance de l’industrialisation

  On note un bel essor du secteur industriel au Cameroun. Si cela est un gage du développement économique, on ne peut nier les risques sur l’environnement. L’industrialisation des pays en développement est l’une des grandes causes du réchauffement climatique dans le monde. Il serait donc judicieux de mettre en place certains mécanismes pour contrôler les émissions en CO2 du secteur industriel camerounais.

 Elsa Kane Njiale 


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« Nous ne sommes pas des écrivains de seconde zone »

October 27, 2020, 1:02 pm
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Djaïli Amadou Amal. Auteure de 3 romans dont le 1ertraduit dans plusieurs langues, la romancière de 44 ans  vient de remporter le Prix Orange du livre d’Afrique. Depuis près de 20 ans, elle est l’une des rares écrivaines localement publiées à s’imposer ainsi sur la scène internationale. Entretien. 


 

 

 Comment avez-vous accueilli votre sacre au Prix Orange du Livre en Afrique le 22 mai à Yaoundé ?

J’ai accueilli cette récompense avec un sentiment de fierté et de grande joie. J’ai été submergée par l’émotion.  Quel plaisir et quel honneur d’en être la première lauréate ! Ce prix est une bonne initiative et je suis contente qu’il existe. Nous qui écrivons en Afrique, avons parfois le sentiment de ne pas être pris en considération. Comme si nous étions des écrivains de seconde zone. Autre motif de joie, c’est l’assurance que le message de mes livres, en faveur d’une meilleure considération des droits des femmes au Cameroun a été attendu et apprécié dans le monde. Un profond sentiment de gratitude, envers la vie et le très-haut m’habite également. Rien ne préparait et ne prédestinait l’enfant de Maroua que je suis à un tel parcours. C’est la preuve que la société camerounaise, africaine doit donner la même égalité des chances à tous ses enfants.

 Pendant longtemps,  les écrivains eux-mêmes ont pensé qu’il fallait être publié par une maison française pour se faire connaître. Votre roman, « Munyal, les larmes de la patience », a été écrit au Cameroun et édité par une maison locale en 2017, les éditions Proximité. Donc le succès peut se construire à partir de n’importe où ?

Effectivement. Vous savez, je n’ai jamais envoyé un manuscrit en Europe. Depuis le début, j’ai toujours écrit ici au Cameroun. Et j’en suis fière. Mon souhait était de faciliter l’accès des populations aux livres avec des romans vendus à des prix accessibles au camerounais moyen. D’autre part, être édité par une maison locale participe à faire vivre notre littérature nationale. Nous avons des grandes maisons d’édition. Les conditions d’impression s’améliorent.  Certaines imprimeries camerounaises disposent d’un matériel de pointe. Je pense aussi que le mythe de l’occident a été entretenu parce que certains auteurs aiment critiquer. Ils disent :   Oui mais, les maisons d’édition camerounaises ne font absolument aucun travail. C’est dommage. Car il arrive qu’un auteur publie au Cameroun parce qu’il n’a pas trouvé ailleurs.  Et souvent la qualité  n’est pas au rendez-vous. Chaque écrivain doit pouvoir avoir un bon éditeur. Depuis « Waalandé ; l’art de partager un mari » en 2010,  je travaille avec le même éditeur. François Nkémé a réalisé un énorme boulot. Il a porté mon travail comme une mère porte son enfant (sourire). Les résultats ont suivi. Mon parcours est encourageant pour les jeunes écrivains, les éditeurs. J’adore écrire ici au Cameroun et animer notre scène littéraire.

 L’environnement du livre au Cameroun n’est pas le plus facile. L’étroitesse du marché, la piraterie éditoriale menacent le travail des auteurs. Vous, vos livres ne sont pas seulement salués par la critique, ils sont aussi des succès en librairie. Comment avez-vous réussi à vous imposer ?

 Sans doute j’ai vite compris mon environnement et me suis rapidement adaptée. Et si j’ai un conseil à donner aux jeunes écrivains, c’est de ne pas dormir au premier banc. Se dire : bon, j’ai écrit mon livre le reste, c’est à l’éditeur, au distributeur de s’en charger. Cette façon de faire marche peut-être ailleurs. Dans ces pays, où le marché du livre est très bien organisé, Où les gens ont une grande culture du livre de loisir. Mais en Afrique, selon ma modeste expérience, il en va autrement. Il faut s’impliquer pour que le lecteur ait envie d’acheter votre livre, qu’il sache le livre disponible. Pour cela, l’écrivain doit donner du sien. Il faut que l’auteur s’implique à côté de l’éditeur. Avec l’accord de mon éditeur, je me suis placée sur le terrain de la communication. Je me suis rendue disponible partout sur le territoire national, j’ai rencontré les  médias d’ici et d’ailleurs. J’ai eu des retours des premiers lecteurs. Ils ont ensuite parlé de mes livres autour d’eux. C’est tellement facile aujourd’hui de faire la communication. Nous avons les réseaux sociaux : Facebook, Twitter qui facilitent ce travail..

Quel rapport avez-vous justement avec votre public camerounais ?

 Je suis en perpétuel contact avec mes lecteurs. Vous savez, mes actions ne se  limitent pas qu’à l’écriture  des romans. Je suis à la tête de l’association « Femmes du Sahel », créée au lendemain de la sortie de mon premier roman. Notre champ d’intervention porte sur l’éducation de la jeune fille, la sensibilisation des familles sur l’importance de l’instruction pour tous, l’autonomisation des femmes. Pour ce qui est de l’éducation, l’association a conçu un système de parrainage qui permet de prendre en charge la scolarisation de certains enfants. Nous faisons beaucoup de causeries éducatives. Nous allons dans les lycées, les collèges ou nous apportons des livres. Nous avons créé des bibliothèques pour les populations et  je discute avec tout le monde : les enfants, les jeunes et les adultes. Vous me verrez aussi dans les cafés littéraires, les ateliers d’écriture avec les élèves. Chaque année, j’organise une dédicace quelque part. Tout ce travail a permis de gagner la confiance du ministère des Arts et de la culture. Il me sollicite beaucoup pour représenter le Cameroun à des salons, des foires du livre. J’aime le contact avec les lecteurs.

Dans « Munyal, les larmes de la patience », l’histoire se passe à Maroua dans l’Extrême-Nord. Avec de nombreux clins d’œil à votre langue maternelle, vous décrivez la vie dans des familles peules. On dira donc que c’est la culture peule qui nourrit votre plume ?


Oui ma plume se nourrit de ma culture. J’éprouve  un grand plaisir à balader le lecteur dans cet environnement qu’il connait peut-être. A lui faire découvrir les us et coutumes d’une région donnée. C’est aussi cela le rôle de la littérature. Je parle du Sahel camerounais car, c’est la zone que je connais ll mieux. Il s’agit aussi de faire connaître les problèmes qui se posent dans mon environnement. Dans le Grand Nord, la condition de la  femme est encore dramatique. Mon livre parle de mariage forcé, de viol, de violences faites aux femmes, de déscolarisation des filles. Ce n’est pas un roman qui prône la révolte mais plutôt l’émancipation, la participation. Il n’est pas bon que la femme soit opprimée. Elle doit pouvoir s’exprimer. Mon livre vise à susciter un débat pour que les choses s’améliorent en faveur des femmes..

Justement. Dans votre  roman, un de vos personnages affirme : «  Le paradis de la femme se trouve aux pieds de son époux ». Comment votre combat  pour l’émancipation de la femme est-il perçu  à Maroua, votre ville natale ?

 Pas très bien. Dans ma culture, une femme ne se lève pas pour parler en public. Encore plus sur des sujets tels que le mariage, les droits des femmes. Chez nous ce sont les hommes qui organisent les mariages, les femmes n’ont rien à dire. Tout ce qu’elles ont à faire c’est accepter les choix des pères et oncles et supporter. On m’a reproché de ternir l’image de notre culture, de la religion.  Pourtant notre religion permet l’instruction.

 « Munyal, les larmes de la patience », c’est un roman qui submerge par le lecteur d’émotion. Hindou, un de vos personnages clés perd la raison à cause des violences morales et physiques subies….


J’ai eu beaucoup de difficultés à écrire ce livre. Parlez de violences faites aux femmes lorsqu’on en est une ce n’est pas facile. J’ai dû puiser en moi pour décrire ces scènes de viol, de bastonnade. L’objectif est de toucher le lecteur, le sensibiliser car quoiqu’on dise le thème des violences basées sur le genre reste d’actualité. Vous le voyez lorsque mon personnage dit : « Le paradis de la femme se trouve aux pieds de son époux ». Moi, je ne partage pas ce point de vue. La femme n’est pas une esclave. C’est une compagne d’où l’importance de la sensibilisation.

 « Munyal, les larmes de la patience », ce n’est pas qu’un livre pour les femmes. Il s’adresse aux pères, aux frères, aux oncles, aux époux ?

Oui.C’est un roman qui concerne la famille. Il s’adresse aux autorités. Lorsqu’on parle de mariage précoce et forcé au Cameroun, il faut savoir que la loi autorise le mariage de la fille à partir de 15 ans mais pas pour le garçon. Et ce sont ces lois qu’il faut changer pour garantir les droits de la fille. Mon livre interpelle les autorités parce que lorsqu’une femme dans un commissariat porte plainte contre un mari violent, elle est tout de suite pointée du doigt. C’est elle la fautive. On ne lui prête pas une oreille attentive. L’aide qu’elle est venue chercher ne lui est pas accordée. En gros, ce livre interpelle au-delà du cercle familial. Il faut que tout le monde prenne conscience de la gravité de la situation. Des femmes se font tuer sous les coups de maris violents qui ne sont pas inquiétés par la police. Quelque part, chacun de nous est complice de cette violence. Parce qu’on a tous entendu le voisin taper sur sa femme mais on s’est dit : c’est leur problème.

 En plus du prix Orange du livre en Afrique, vous avez remporté le prix presse panafricaine de la littérature. Le prix du livre va-t-il changer ?

 Non ! ça c’est sûr il coûte 5000 F Cfa. Je pense même que ce sera le contraire. Avant sa sélection au Prix Orange du livre en Afrique, «  Munyal, les larmes de la patience », a été choisi par l’alliance des éditeurs indépendants pour être édité dans onze pays d’Afrique dans une collection.  Le  sera vendu à 2500 ou 3000 F Cfa.

 Nous avons appris que vous préparez votre 4ème roman. Quel en sera le thème ?

 Oui je travaille sur un manuscrit. Quant au thème, c’est une surprise. Mais je reste dans le couloir de la littérature engagée.

 Propos recueillis par Elsa Kane

 

 

 

 

 

 

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L'école, cette fenêtre ouverte sur la vie

November 5, 2020, 7:28 am
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Tous les matins, maman me réveille pour l’école.

Je vide mon bol de bouillie, j attrape mon sac et cours vers mon avenir. Chemin faisant,   je croise sur la route, d autres élèves. Ils ont le regard brillant. Le ventre plein d un repas  préparé par des mains aimantes. Comme moi, ils sont l avenir de leur famille. Dans nos uniformes bleu, on dirait les fils d une même famille : c’est pour offrir  la même l’égalité des chances.

L’école me façonne moi le citoyen de demain.

J apprends : le respect, la discipline,  la ponctualité, l acceptation, la différence, l argumentation, le travail,  le don de soi.  A l’école, je suis assis devant une fenêtre ouverte sur le monde. Dans ma tête, les images des mes maîtres, de mes professeurs  se bousculent. Leurs visages sévères sont la promesse d’un avenir meilleur.


 

 C’est pourquoi :

L'école ne devrait pas être un moyen pour les séparatistes de réclamer le pouvoir.

 L'école ne doit pas être un alibi pour tuer tout un peuple.

 Ni un lieu de violence, de crimes et de barbarie.

L’école est un lieu où se manifestent l'amour, la paix, la patrie et le travail comme notre devise l'indique Paix Travail Patrie.

L'école a  été créée pour réunir plusieurs ethnies afin de construire le pays de demain car sans l'amour de son prochain, rien ne peut s'accomplir nous disons donc NON À LA VIOLENCE
NON À LA GUERRE
NON AUX CRIMES BARBARES
NON AU TRIBALISME et OUI À L'AMOUR pour le bien de notre jeunesse et de l'avenir.

 

Texte et idées générales : Ahanda Dan, 17 ans,  

1ère D

 Mise en forme : Njiale Kane Elsa, blogueuse

 

 

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#TotalChan2020 : Haschou Kerrido Haschou 4 en points

January 27, 2021, 11:27 am
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 Le gardien des buts des Lions A est devenu le chouchou des supporters Camerounais grâce à ses belles prestations

 



1)      Il a une taille (1m70) jugée petite pour les gardiens de but

 

 

2)  Il est né dans une famille de footballeur : son père, son frère sont footballeurs

 


 

 3)  Il évolue depuis 10 ans  avec le maillot vert-rouge-jaune. Il a joué avec les juniors, les espoirs et les Lions A du Cameroun.

 

 


4) Il porte le nom d’un grand ami à son père originaire d’une autre région que la sienne

 

 

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300 mots pour raconter la vie à Kondengui

March 8, 2021, 11:37 am
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Livre.Ex-prisonnier politique, Denis C. Fouelefack Tsamo propose avec « Mots et maux de la prison », un glossaire sur le vocabulaire des  prisons. Un travail inédit autant important pour le public, la police et la justice camerounaise. 


 

 C’est un monde résolument à part. Un monde fermé où se côtoie des personnes en conflit avec la loi ou victime de la loi : des professionnels du crime,  des délinquants à col blanc, des détenus politique, des victimes d’erreurs judiciaire. La prison est tout univers avec ses codes, ses lois et son langage à part. C’est à ce dernier élément, le vocabulaire carcéral, que Denis Christian Fouelefack Tsamo s’est intéressé. Il vient de publier « Mots et maux de la prison. La vie carcérale camerounaise en 300 occurrences » (Février 2021) aux Editions du Schabel.

 Arrêté le 26 janvier 2019 dans le cadre des « marches blanches » organisées par le Mrc, le partie politique auquel il appartient, Denis Christian Fouelefack Tsamo a passé 9 mois dans les prisons principales de Dschang, Kodengui, de Mfou, sans oublier les cellules de commissariat et brigade de gendarmerie dans lesquelles il a séjourné avant sa libération en octobre 2019.

 En prison, la tristesse des premiers jours cède vite la place à la curiosité et la détermination d’un intellectuel habitué à la réflexion et à l’observation de la société et ses mœurs. S’il n’est pas linguiste, l’enseignant sait que la langue ou le langage que nous employons traduit mieux le milieu dans lequel on évolue. Les mots du milieu carcéral traduisaient mieux les maux et l’ambiance qui règne dans cet espace  clôt. 

Une ambiance de violence, de fourberie et cachoteries.  La drogue, les menaces de mort font  partie du décor. Alors quand un  de vos codétenus  vous dit : « Je vais te coudre un costume », ne vous réjouissez pas trop vite en imaginant la beauté de ce sur-mesure sur vous. « Il s’agit de créer un  problème à un codétenu à la hauteur de la rancune qu’on a vis-à-vis de ce dernier. Dans le cas d’espèce, un détenu peut citer ton nom dans une sale affaire comme complice juste pour te mettre réellement en difficultés », explique Denis Christian Fouelefack Tsamo dans son livre.  

La promiscuité en cour dans ce milieu, donne aussi lieu à un des mots particuliers. «Dormaterre » : les prisonniers qui dorment par terre ; « Dormadehors » : ceux qui dorment dehors quelques soit le temps, les « Macouloir », ceux qui dorment dans les couloirs, les « Dormabèlè», ceux qui dorment sur le ventre et doivent garder cette position toute la nuit.

A travers « Mots et  maux de la prison », on découvre aussi l’existence d’une forme de solidarité entre détenus en même temps qu’on pénètre  dans  un quotidien dont la gestion est en grande partie laissée aux mains des prisonniers. Ils sont chefs de « quartier »,  font la police,  font le garde-malade de leurs codétenus,  « siffle les effectifs », chaque soir à 19h et vont parfois chercher « Les gaspards », gardiens de prisons,  pour des fouilles.

 Codée, difficile à comprendre, le lexique  carcéral camerounais est un puissant mélange d’expressions tirées des langues locales comme le bassa, l’ewondo, le bafia et du français, de l’anglais, du pidjin et du camfranglais.

La rédaction des 60 pages de ce glossaire ont mis la vie de son rédacteur en danger. Comme il le raconte d’ailleurs dans l’avant-propos. « Il fallait braver la peur pour franchir les obstacles permettant de pénétrer les cadres réservés aux détenus de droit communs, habitués du milieu  et aguerris aux vocabulaires. », écrit le « Kamtosar », nom donné aux militants du Mrc en prison.

 Avec « Mots et maux de la prison », Denis Christian Fouelefack Tsamo  ouvre un boulevard dans lequel les sociolinguistes pourront s’engouffrer et traiter avec plus de profondeur ce sujet inédit qui a nécessité neuf mois d’une minutieuse enquête à son auteur.

 Elsa Kane Njiale 

  Maux et Maux de la prison           

Denis C. Fouelefack Tsamo

 Edition du  Schabel, février 2021

 61 pages

 

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Non, Francis Ngannou ne remplacera pas Chadwick Boseman dans le prochain "Black Panther"

August 3, 2021, 6:23 am
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 #Factcheking

Non, Francis Ngannou ne remplacera pas Chadwick Boseman dans le prochain "Black Panther"


Contrairement à ce qui est annoncé depuis le 26 juillet sur diverses pages Facebook, de blogs et des sites au Cameroun, le champion poids lourds de MNA n'a pas décroché le 1er rôle dans le blockbuster américain. Il a par contre été désigné par Marvel comme l'un « des athlètes les plus puissants de Marvels Earth» le  12 juillet 2021 au cours d'une cérémonie à New-York qui sera diffusée (un  extrait) le 24 juillet sur des plateformes digitales dont celles du sportif.






 

« Francis N'Gannou décroche le rôle principal du prochain  #BlackPanther!!! Il sera le futur guerrier en chef du peuple #Wakanda », peut-on lire sur un post de la page Facebook d'un média camerounais. Aussitôt publié, le post cumule 588 likes et 84 commentaires et 74 partages en 14 minutes. Le site Actu.Cameroun est allé plus loin en diffusant un article partagé sur leur page Facebook et qui cumule à ce jour 5990 j'aime; 398 commentaires et 128 partages. Il titre ceci : «  Cinéma : Francis N'Gannou décroche le rôle principal du prochain Black Panther ».L'information fait le tour de la toile et est reprise sur des pages de blogs en français et en anglais. «  Félicitations frère. On attend seulement le film. C' est le 237 ki gagne. C'est l'Afrique qui gagne », écrit un internaute enthousiasmé.

Après vérification sur les pages des réseaux sociaux  du concerné et des studios Marvel, il s'avère que l'information est une intox. Cette fausse information est née suite à une confusion, une mauvaise interprétation d'un message vidéo du champion du monde MMA. Le 12 juillet 2021, Francis N'Gannou est désigné par les studios Marvel comme un des sportifs «  les plus puissants au monde de Marvels Earth »  dans le cadre de l'édition 2021 des Sports humanitarian  awards. Ces awards récompensent en effet «  les sportifs, les équipes, les ligues et les membres de l'industrie sportive qui utilisent le sport pour impacter positivement la société ».   


 

Un extrait vidéo de cette soirée d'awards où apparaît Francis N'Gannou a été publié le 24 juillet sur la page officielle dESPN Habillée d'une veste grise, d'une chemise blanche sans cravate et d'un jean. Le boxeur d Art martiaux mixte prononce un discours en  l'anglaise. Il revient brièvement sur son parcours, adresse sa reconnaissance à Marvel et à ESPN et conclut en disant : « Vous pouvez être votre propre héros Wakanda à jamais!", lâche-t-il en croisant les bras comme le fait le héros de « Black Panther » Chadwick Boseman dans le film.

 Elsa Kane Njiale

 


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Faux ! L’artiste Aijo Mamadou n’est pas mort

October 11, 2021, 6:38 am
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 #FactChecking Depuis ce matin du 11 octobre des publications relayées sur Facebook  par des médias et blogs annoncent la disparition du chanteur de bikutsi des suites de maladie. Il s'agit d'une Fake news.

« L’artiste camerounais de bikutsi Aijo Mamadou alias Le LION BLANC est décédé suite à une longue période de maladie que ton âme repose en paix un artiste ne meurt jamais », écrit sur facebook, The Tsar Buzz qui se présente comme un média d’actualité.

Plusieurs post de ce genre abondent depuis 10 h sur la toile. Le blog L’Univers des stars reprend la même information sur son fil d’actualité Facebook. «L’artiste de bikutsi Aijo Mamadou est décédé suite à une longue période de maladie », écrit L’Univers des stars. La publication a enregistré 127 réactions, 213 commentaires qui pour la plupart expriment leur tristesse face à la disparition de cette figure du bikutsi, et 144 partages.

 Il s’agit d’une Fake news. Aucune source n’est d’ailleurs citée par les blogs qui relaient l’information.

 Quelques heures après que la rumeur de sa mort se soit répandue sur les réseaux sociaux, le chanteur a aussitôt démenti la nouvelle. « Si sur Facebook vous m’avez déjà tué, à Nkoabang je suis encore là. La main de Dieu me soutient », a écrit l’artiste à travers une publication, qui en 8h de temps cumule 241 likes, 124 commentaires pour 47 partages.

De son vrai nom Martin Magloire Meva’a, Aijo Mamadou est auteur d’une dizaine d’albums : « Amour à 100% », « 5eme commandement », « Souvenir », « Allez-vous en »,  «  Code Pin » ou encore « Action Réaction ». Depuis quelques années, le chanteur fait face à de graves ennuis de santé. Il est actuellement en pleine convalescence.

 Elsa Kane Njiale

 

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Canal 2 or 2021: Voici le palmaràs!

October 31, 2021, 10:45 am
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Artiste Féminin : Coco argentée

Artiste Masculin : Locko

Révélation Musicale : Happy d’Efoulan

Canal 2’Or Public : Carlos Antonio

Meilleur Web Série : Les Délires de Takam

Meilleur Série Tv : « Madame…Monsieur » de Ebenezer Kepombia

Artiste Afrique Francophone : Fally Ipupa

Artiste Afrique Anglophone : Yemi Alade

Meilleur Humoriste : Fingon Tralala

 

 

Meilleure Comédienne : Emy Dany Bassong : Sophie dans « Madame…Monsieur »

Meilleur Comédien : Eshu Rigo :  Mr. Mbarga dans « Madame…Monsieur »

Meilleure Web Comédienne : Niketchue

Meilleur Web Comédien : Fingon Tralala

Artiste Féminin Afro Urbain : Mimie

Artiste Masculin Afro Urbain : Tenor

Artiste/Groupe de Musique Folklorique : Witty Minstrel

Artiste/ Groupe de Musique Gospel : Indira

Chanson populaire : « Le Nyama » d’Aveiro Djess

Meilleur Vidéogramme : « Je me Sens” de Coco Argentée par JPM Picture

Performance Digitale Musique: Darina Victry (48 500 701 vues)

Performance Digitale Humour: Ulrich Takam (30 825 013 vues)

Prix Spéciaux du comité d’organisation : Kang Qintus – Magic Systèm – San Fan Thomas

 

 


 

 

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Non, le rappeur Krotal n'est pas en prison depuis plusieurs jours

November 6, 2021, 9:47 am
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Non, le rappeur Krotal n'est pas en prison depuis plusieurs jours

 

 Un post du lanceur d'alerte  Boris Bertolt a annoncé hier soir (5 novembre) l'arrestation et l'emprisonnement " depuis plusieurs jours" de l'une des figures de proue du mouvement rap au Cameroun. Il s'agit d'une fake news.

 

" L'artiste Krotal de son vrai nom Paul Edouard Etoundi Onambélé est détenu au commissariat central numéro 1 depuis plusieurs jours pour escroquerie foncière. Selon les premiers éléments d’informations, le plaignant réclame 1 milliards de Fcfa. Krotal a déjà proposé tout genre de terrain en compensation le gars refuse il veut seulement ses ronds. ", écrit Boris Bertolt sur son compte Facebook.

 

Trois heures après sa publication, le post enregistrait déjà plus de 160 commentaires. Actuellement le post cumule 337 likes, 205 commentaires et 51 partages. Le post de Boris Bertholt a été reprise par une dizaine de pages de blogs et médias sur leurs pages facebook respectives, suscitant des centaines de commentaires.

 

 Vérification faite, l'information de son incarcération est un fake news. Si la procédure judiciaire l'opposant à un de ses clients est confirmée par l'artiste, il est cependant libre de ses mouvements. Krotal n’est pas en prison au moment où nous allions sous presse. De source digne de foi, il a été conduit au commissariat et relaxé le même jour.

 

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