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DJ Bilick : « Il existe encore un vide juridique sur l’usage du numérique au Cameroun »

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Musique 



 Le Président de la commission de contrôle des programmes, des musiques en ligne et des répartitions de la Sonacam explique pourquoi les fonds ne sont pas encore collectés sur les plateformes digitales de musique.

 

Avec le développement du numérique, la consommation de la musique en ligne a une place de plus en plus importante au Cameroun. La Commission que vous présidez s’occupe en plus du contrôle des programmes et des répartitions, de la musique en ligne. Quelles sont vos missions? 

 

La Commission des musiques en ligne est chargée du contrôle des musiques qui sont diffusées dans les plates-formes de distribution de musique et les autres sites de divertissement et blogs. De nombreuses sociétés camerounaises diffusent énormément  les œuvres des artistes chanteurs et musiciens sur internet. C’est le cas par exemple des sociétés brassicoles. Notre rôle est donc de jouer la police du numérique au sein de la Sonacam. Nous avons aussi le devoir de traquer les contrefaçons numériques, les téléchargements illégaux des œuvres d’auteurs sans l’autorisation de ceux-ci selon la loi 2000/11 du 19 décembre 2000. 

 

Quelle est la situation de la musique en ligne au Cameroun ? 

 

La situation des musiques en ligne reste catastrophique, dans la mesure où tout se fait encore dans l'anarchie. Nous sommes encore en phase embryonnaire. Au Cameroun, il n’existe pas encore un cadre juridique clair sur le numérique. En France ce n'est qu’en 2010 - 2012 que la Sacem a signé avec au moins 300 sites internet diffusant les œuvres des auteurs. A la Sonacam, nous avons cependant commencé à répertorier les différentes plates-formes de diffusions en ligne, ensuite nous allons organiser une rencontre avec les responsables afin de les préparer à ce qui va suivre. Progressivement, nous organisons un cadre administratif et juridique afin que les facturations suivent dans la norme.

 

Quelles sont les actions déjà entreprises pour la mise en place d’un secteur  des musiques en 

ligne dynamique ?

 

 Nous y allons pas à pas. Il faut savoir que le Cameroun n’a pas encore ratifié certains traités relatifs au numérique. Il y a par exemple les traités internet de l'Ompi. Avec le Président du conseil d’administration de la Sonacam, Ateh Bazor et les autres membres de l’équipe, nous avons introduit la question des musiques en ligne à l'Assemblée nationale à travers le ministère des Affaires étrangères et la Présidence de République qui devrait proposer une loi relative à ce secteur. Cela permettra de combler le vide juridique qui existe pour l’instant. 

 

Propos recueillis par Elsa Kane

 


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