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Cameroun. La filière poisson asphyxiée par les importations

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Le gouvernement dépense 100 milliards Chaque année rien que pour importer cet aliment.

 Le poisson est l’un des aliments le plus consommé au Cameroun à côté des tubercules comme le manioc et des céréales tel que le maïs. Relativement moins chère que la viande rouge, il est à la portée des petites bourses. Dans les marchés, on trouve du maquereau, du bar (corvina surtout), des carpes, des fritures, etc. Mais ces aliments sont pour la plupart importés.  La direction des pêches, de l’aquaculture et des industries halieutiques du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) indique en effet que  100 milliards sont dépensés chaque année pour ravitailler les villes en poissons. Une somme astronomique qui laisse pantois. Etonnant parce que de l’avis même des experts en aquaculture, le Cameroun dispose de bons potentielles pour le développement de cette filière.  Ceci à travers un réseau hydrographique de 4000 000 ha.

En réalité depuis l’introduction de l’aquaculture au Cameroun, les lignes n’ont pas beaucoup bougées. Quelques stations aquacoles d’expérimentation de la pisciculture paysanne sans plus. La production nationale estimée à 180 000 tonnes par an est très faible par rapport à la demande nationale. La main d’œuvres manque car,  les centres de formation de techniciens de Jakiri, de Foumban et de Maroua ainsi que l’Institut technique de Dschang, l’Ecole des eaux et des forêts de Mbalmayo n’accueille pas encore un nombre très important  d’élèves. Pour changer la donne et impulser une nouvelle dynamique, le gouvernement entend apporter des financements pour relancer cette filière garant de la sécurité alimentaire.

 Elsa Kane

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