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Cinema :Il était une fois Sembène Ousmane le magnifique !

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De concert avec plusieurs pays africains, le Cameroun a célébré du 9 au 11 juin2017 le père du cinéma africain à travers la projection à Yaoundé d’un documentaire et d’une table-ronde sur son œuvre.

Qui était Sembène Ousmane ? La question parait superflue. Mais à l’analyse de son œuvre, des écrits qui abondent sur lui, il apparaît clairement qu’il n’est pas facile de  « classifier » ce personnage au destin hors du commun.  Pour certains critiques, Sembene Ousmane était un militant des droits humain. L’écriture et le cinéma n’ont été pour lui qu’un moyen de porter la voix des sans voix et d’agir pour un changement social d’abord dans son pays le Sénégal et en Afrique ensuite.

 A l’initiative de la Société des amis de Mongo Beti (Sambe), le Cameroun a, de concert avec une trentaine de pays africains, commémoré les 10 ans de sa mort du 9 au 11 juin2017. A cette occasion, le documentaire « Sembène! », réalisé par Samba Gadjigo et Jason Silverman a été projeté à la librairie des Peuples noirs à Yaoundé.
 Le film dresse le portrait d’un prodige audacieux parti de rien, pour devenir une des figures marquantes de la culture africaine. Tenez ! Des faits marquants.  Né en 1923 à Zinguichor  à Casamance dans le sud du Sénégal, il se fait renvoyé de l’école en 1936 pour indiscipline et ne remettra plus les pieds dans une salle de classe. Il faudra attendre les années 1960 pour qu’il fasse une formation de 3 ans en cinéma en Russie. Ce sera d’ailleurs la seule de sa brillante carrière.  « a le mérite de parler à la fois de la vie et de l'oeuvre de Sembène, depuis sa naissance jusqu'à la mort. Il met en lumière le génie de cet homme qui est considéré comme le "père du cinéma africain", mais aussi ses fragilités, ses contradictions, bref son humanité », analyse la critique cinématographique Stéphanie Dongmo.

 « Il a travaillé comme docker à Marseille et c’est à cette époque qu’il publie son premier livre « Le Docker noir », l’histoire d’un jeune noir qui se fait voler son manuscrit par une blanche en 1956. A la même période Mongo Beti publie « Le pauvre Christ de Bomba », interdit par l’administration coloniale à la de demande de l’église », explique Bergeline Dooumou de la Sambe.
 Pour Stéphanie Dongmo, les jeunes cinéastes gagnerait 

beaucoup à s’inspirer de ce pionnier. « Les films de Sembène n'étaient pas premièrement destinés à distraire, mais plutôt à faire réfléchir, à transmettre des valeurs. Cet engagement manque dans beaucoup de films de la jeune génération. Résultat, on a des films légers, des films sandwich qui, une fois regardé, sont tout aussi vite oubliés, qui passent dans les êtres sans laisser aucune trace ».
Elsa Kane  Njiale

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