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Dorothée Danedjo Fouba. Les TIC ont beaucoup à donner aux communes

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Volontaire dans l’organisation du Ndérécamp, la journaliste parle de la rencontre qui s’ouvre demain à Ngaoundéré.



Vous organisez la première édition du Ndérécamp à Ngaoundéré. De quoi s’agit-il ?

Le Ndérécamp est une édition régionalisée du Barcamp Cameroon à Ngaoundéré. Il s’agit d’une rencontre pas très conventionnelle, une non-conférence orienté vers les Tic. L’organisation est entièrement faite par les participants, le thème, le lieu, le travail de communication, de conception intellectuelle est entièrement l’œuvre des volontaires. L’on vote un budget entre volontaires, on se donne le moyen de trouver des partenaires qui peuvent fournir des services tels que stipulé dans les lignes budgétaires. Vous comprenez donc que je n’en suis pas organisatrice mais bien une volontaire dans l’organisation.


Est-ce que cette édition régionalisée s’inscrit dans la même mouvance que les barcamp qui se sont à Yaoundé et Douala en 2011?

Je dirais oui et non. Oui parce qu’un NdéréCamp comme un MarouaCamp sont des barcamp à part entière du point de vue de l’organisation, de la logique de mise en place et des objectifs généraux. Non, parce que le Ndérécamp puisqu’il s’agit de lui est une édition du Barcamp Cameroon orienté vers la région de l’Adamaoua en priorité. En octobre on avait le Marouacamp qui se focalisait principalement sur l’extrême-nord. Les Barcamp Cameroon qui se sont déroulés de 2009 à 2012 sont des éditions nationales, avec un grand public et des objectifs plus vastes. L’on se prépare déjà pour une édition nationale qui se déroulera dans les prochains mois à Buéa, il ne s’agira évidemment pas d’un BueaCamp mais d’un Barcamp Cameroon.

Le thème de cette édition est « Les Tic pour les communautés décentralisées». Concrètement, comment les Tic peuvent favoriser l’autonomie des communes ?

Les Tic ont beaucoup à donner aux communes et le font déjà dans certaines régions du monde. Prenons un cas simple, pourquoi est-il si difficile aux uns et autres d’obtenir son extrait de casier judiciaire en si peu de temps ? Dans la plupart des cas, si l’on ne vit pas dans sa ville de naissance, il faut parcourir des kilomètres afin de pouvoir prétendre au « sésame » qui est demandé régulièrement dans les concours administratifs. En informatisant des données, selon des conditions d’utilisation bien précises l’on pourait obtenir en deux heures, après différents pôles de vérification mis en place par un système bien défini son extrait de casier judiciaire. Voilà un exemple concret parmi tant d’autres.

Qui peut participer au NdéréCamp ?

A priori, tout le monde peut participer au Ndérécamp en s’inscrivant en ligne sur ndéré.barcampcameroon.org ou en allant samedi 16 février 2013 dès 8h au Centre de développement des TIC de l’université de ngaoundéré. La participation et les présentations y sont gratuites. Nous avons constaté en regardant les participations aux différents Barcamp Cameroon régionaux ou nationaux que les femmes sont les moins présentes. D’abord parce qu’elles pensent que c’est une affaire d’hommes ensuite parce qu’elles croient que ce sont les informaticiens qui sont les concernés. Nous nous inscrivons en faux contre cela. Depuis un an, notre combat est d’intéresser plus de femmes à ces rencontres et à venir y présenter des thèmes ou des projets.

Propos recueillis par Elsa Kane



Tuberculose. Un nouveau test de dépistage rapide

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 Le Dr Sara Eyangoh a présenté hier au Centre Pasteur du Cameroun à Yaoundé un nouvel outil permettant d’obtenir un diagnostic rapide de cette maladie infectieuse. 

La lutte contre la tuberculose (Tb), une maladie infectieuse  qui est un réel problème de santé publique avec plus de 25 000 cas déclarés par an par le programme National de lutte contre la tuberculose au Cameroun,  est en train de connaître une avancée majeure. Hier,  un atelier d’information et de sensibilisation du personnel médical des régions du Centre, du Sud et de l'Est  s’est ouvert au Centre Pasteur du Cameroun à Yaoundé (Cpc).
Le but de cette rencontre,  selon le Dr Sara Eyangoh, directeur scientifique au Cpc, chef du laboratoire national de référence pour la Tuberculose, est d'informer et sensibiliser le personnel soignant sur l’utilité de l’outil de diagnosticGeneXpert MTB/RIF pour le dépistage rapide de la tuberculose et des cas de résistance à la Rifampicine; la résistance à la rifampicine étant un marqueur pour le tuberculose multirésistante, forme de tuberculose très difficile à traiter. 
 Le Dr Jean Louis Abena, secrétaire permanent du Programme de lutte contre la tuberculose (PNLT)  a insisté auprès des participants sur la nécessité de s'approprier ce nouvel outil pour  faire des prescriptions adaptées afin d'améliorer le diagnostic rapide des patients suspect de la TB ( y compris les enfants et les Personnes vivant avec le VIH), surtout de détecter ceux à risque de TB multi résistante et aider ainsi  le PNLT à améliorer la prise en charge globale des patients.
« La technique GeneXpert/Mtb Rif est une technique performante recommandée par l’Oms.  Elle permettra   de réduire significativement  le délai du diagnostic; les résultats seront disponibles deux heures seulement après le test  ainsi que des indications sur le profil de résistance  au lieu d'1 à 2 mois d'attente», explique le Dr Sara Eyangoh. La réduction du délai de diagnostic permet une prise en charge rapide du patient et réduit le risque de transmission de la tuberculose qui  se transmet par voie aérienne.
 La technique GeneXpert/Mtb Rif qui est en réalité plateforme intégrée est d'utilisation simple en une étape.  Elle utilise une cartouche contenant l'ensemble des réactifs dans laquelle on introduit le prélèvement. L'analyse et le rendu des résultats est ensuite assurée par le système sans une manipulation supplémentaire.
 Cet outil est donc une aubaine   pour les malades atteints de tuberculose. Le Cameroun est en effet un pays à forte incidence de tuberculose. En 2013, 26110 cas toutes  formes confondues  ont été détectés.  38 % des malades étaient aussi infectés par le Vih-Sida et 2,6% présentaient des cas de tuberculose multi résistance. Le traitement de la maladie est gratuit mais le problème se pose au niveau des malades qui vont tardivement à l’hôpital. Avec GeneXpert/Mtb Rif, nul doute que ces habitudes vont changer.
Après l’atelier de Yaoundé qui a réuni des médecins de la région du Centre, du Sud et de l’Est, une autre rencontre est prévue  à Garoua le jeudi 5 mars pour  le personnel médical du Septentrion avec les mêmes objectifs,  indique Sara Eyangoh en soulignant que le Cameroun compte neuf laboratoires régionaux et 238 centres de diagnostiques et de traitement de la tuberculose.   
Elsa Kane

Initiative. Lady Ponce rend hommage aux femmes

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La deuxième édition de la semaine de la femme en diamant organisée par la chanteuse Lady Ponce  se tient au quartier  Omnisport à Yaoundé.
L’esplanade  du stade Omnisport de Yaoundé affiche un décor de fête. Depuis le 1er mars 2015, une cinquantaine de chapiteaux y ont été dressés pour accueillir la Semaine de la femme en diamant 2015 (Sefedi). L’initiative de cette foire  est de l’artiste de bikutsi Lady Ponce (Adèle Rufine Ngono à l’état civil). En cette veille de la célébration de la journée internationale de la femme, la chanteuse veut montrer la contribution de la femme camerounaise au développement en offrant une plate-forme d’exposition à l’entrepreneuriat féminin.
Ce mercredi 3 mars est jour de l’ouverture officielle de la grande foire. Catherine Ondoua Abena, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), les artistes comme  le chanteur Ama Pierrot, sont venus  encourager le dynamisme des exposants. Avec Lady Ponce, ils font le tour des stands d’expositions sous le regard  radieux du public.
Toutefois malgré la bonne volonté de l’artiste, quelques difficultés sont observées. Alors que  les portes du Sefedi sont ouvertes dès 9h et l’entrée gratuite, le public est peu nombreux à s’y rendre. Il semble préférer les concerts live et les jeux organisés dès 17h. A ce moment-là, l’esplanade  du stade Omnisport est pleine comme un œuf.
D’après Marie-Gabrielle Essomba, responsable de la communication, avant d’être un évènement culturel, le Sefedi a d’abord une portée sociale. « Il s’agit de célébrer la femme par son travail, d’encourager les créations des entreprises. Au Sefedi, les femmes  défavorisées bénéficient d’espaces d’exposition gratuites. Les bayam-sallam proposent des vivres à des prix très abordables», précise-t-elle.
En dehors des bayam-sallam, on trouve des belles choses au Séfédi. Des  associations et groupes d’initiative commune (Gic) exposent des produits cosmétiques (lait de toilette, savons)  à base de beurre de cacao, de karité, des bijoux originaux fabriqués avec du fil à tricoter ou du nylon, des jolis sacs en main en perles, des poupées décoratives en tissus et chiffons, etc.  En culture, le Safedi propose des concerts et des spectacles de danses traditionnelles. Toujours dans ce souci de venir en aide aux autres, Lady Ponce a choisi des  artistes encore à l’orée de leurs carrières mais au talent prometteur. Les concerts sont gratuits pour les personnes défavorisées, les handicapées et coûtent 200 F  Cfa seulement pour le reste du public.

Culture. Le cinéma numérique arrive au Cameroun

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 Les salles de cinéma de l’Institut français de Yaoundé et Douala ont été équipées de cette haute technologie assurant une meilleure protection des œuvres.

 Sur le site Wikipédia, le cinéma numérique est définit comme étant la distribution et la diffusiond'œuvres cinématographiques à partir d'un format numérique professionnel normalisé et sécurisé par des normes internationales Iso. Les films peuvent être distribués sur support physique tels que le disque dur ou par satellite et réseaux de télécommunication. Depuis ce mois de mars toutes les salles de cinéma de l’Institut français du Cameroun se sont arrimées à cette technologie ultraperformante qui va sans doute bouleverser les habitudes des cinéphiles. Ce remplacement du 35 mm obéit en effet à un souci majeur : assurer le confort visuel et sonore des cinéphiles. « Le cinéma numérique permet de projeter des films en haute définition. L’image sur support numérique présente l’avantage de ne pas s’altérer. Il offre également une meilleure luminosité. Contrairement au 35 mm les bords de l’image ont la même luminosité », a expliqué Marine Belondrade charge de communication. Yaoundé lors de la présentation du projet hier à Yaoundé. Quant au son, « il est incomparable. Les contenus digital cinéma package (copie d’exploitation du film envoyée dans les salles) peuvent en effet contenir plusieurs mix audio », assurent les responsables de l’Ifc.

Cinéma pour tous

 Loin de profiter seulement au milieu culturel, le numérique pourra jouer un rôle important dans l’accès aux loisirs des déficients visuels et auditifs notamment en faisant appel à l’audio description et au sous-titrage. Mais l’avènement du numérique est confronté à un défi. Voilà bientôt six ans que les Camerounais sont sevrés de projection en salles obscure suite à la fermeture de l’Abbia et du Wouri. Le cinéma a été délaissé au profil du home vidéo très prisé des populations. « Le projet est à ses débuts mais nous travaillons dure pour attirer le public. Tous les acteurs du cinéma au Cameroun sont concernés. Nous allons proposer une programmation pointilleuse avec les dernières sorties du cinéma mondial et africain », explique Yves Olivier, le directeur adjoint de l’Ifc. Les cinéphiles pourront avoir un aperçu de cette belle programmation ce week-end. A l’occasion de l’inauguration du cinéma numérique des films inédits seront projetés. C'est le cas de « Fastlife » de Thomas Ngijol samedi à 20h.Major Assé acteur dans ce film sera de la partie.

Littérature :Eugène Ebodé lauréat grand prix littéraire de l'frique noire

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 L’écrivain camerounais a été primé pour la qualité de son roman «Souveraine Magnifique » écrit en mémoire du génocide rwandais.



 
 Le grand prix littéraire de l’Afrique noire, l’un des plus prestigieux du continent lui a été décerné le 24 mars dernier à Paris. Ce prix est attribué chaque année par l’Association des écrivains de langue française (Adelf). Eugène Ebodé est primé pour son dernier roman sorti en 2014 « Souveraine Magnifique » un roman poignant qui revient sur le génocide Rwandais de 1994 et s’attarde particulièrement à raconter la difficile cohabitation entre victimes et bourreaux du massacre ethnique. Pour cela l’auteur a rencontré une rescapée du génocide ; Souveraine Magnifique avait huit ans lorsque sa famille a été massacrée par Modeste un voisinavec lequel les relations était pourtant des plus cordiales. Son épouse était même l'institutrice de la petite Souveraine. Aujourd’hui la jeune femmecogère avec le tueur de ses parents, la vache que leur ont donnée les autorités.

Ce prix littéraire n’est pas le premier de la riche carrière de l’écrivain né en 1962. Professeur au lycée Camille-Claudel de Vitry en France, Eugène Ebodé a fait ses études secondaires au Cameroun au lycée Bilingue de Yaoundé, au collège Liberman de Douala. Avant de s’envoler pour la France où il suivra des études en journalisme à l'Ecole des hautes études en science de l'information et de la communication (Celsa) Il a aussi eu une carrière de footballeur au Cameroun et en France. C’est brève cette carrière qu’il raconte d’ailleurs dans ses premiers romans (La transmission, Silikani). A ce jour, il a publié sept romans, plusieurs recueils de nouvelles et de contes.

Chansons sans frontières : Le Cameroun en tête

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 Gwladys Lebouda a séduit le jury de ce concours international avec un texte contre Boko Haram.
 Et de deux pour Gwladys Lebouda !  La jeune journaliste  est encore sur un petit nuage et savoure pleinement son sacre mérité au concours international «chansons sans frontières ». Le 1er avril, elle  a remporté haut les mains le premier prix devant près de 632 candidats de 68 nationalités. Organisée par une société française « Accord production » et la Mission coopérative décentralisée et du conseil des droits de l’homme de basse Normandie dans la ville de Caen en France, « chansons sans frontières » est une compétition ouverte gratuitement aux paroliers amateurs sans distinction d’âge et de sexe. Les candidats doivent  d’écrire un texte de chanson en  français avec trois couplets et un refrain.
« Pour cette neuvième édition,  le thème était « écris à un ami que tu ne connais pas encore ».  J’ai rédigé un texte plutôt engagé sur les jeunes filles enlevées par Boko Haram à Borno et dont plus personnes ne parle. Je me suis mise dans la peau de l’une d’elles victime de viols collectifs tous les soirs et qui attend vainement l’aide d’un ami lointain qui l’ignore délibérément ! », explique l’ancienne journaliste stagiaire  de votre journal. Cet  engagement  a séduit le jury du concours. Il a aussi loué sa sensibilité à fleur de peau. Et dire que tout à commencer par hasard. « J’ai découvert l’annonce du concours en arpentant les couloirs de l’Institut français. Etant férue de musique, je me suis lancée », raconte ce membre de la chorale « Cœur apostolique » de la paroisse Mfounda-Si de Nlongkak. Avec ce sacre,  Gwladys  Lebouda gagne un séjour d’une semaine  tout frais payé en France. Elle devient aussi à 22 ans,  la plus jeune candidate  à gagner le premier prix de toute l’histoire de la compétition et la deuxième camerounaise après Liliane Nkonzong (deuxième prix en 2012).  Un second sacre pour cette étoile montante de la presse déjà primée en 2012 pour  un travail journalistique cette fois.
Elsa Kane


Agriculture. Bientôt des complexes pour stocker les produits des champs

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 Ce projet initié par le Minepiat va permettre de réduire les pertes post-récoltes.


Les pertes post-récoltes avoisinent parfois près de 25% dans certaines grandes zones de production. A cause du mauvais état des routes, des intempéries et encore plus de l’absence de magasins de stockage, de nombreuses denrées alimentaires pourrissent dans les champs ou alors sont vendus à deçà de leurs prix par des paysans qui ne réussissent pas toujours à récupérer leur investissement. Les conséquences de cette situation sont déplorables. Elles sont à l’origine de la flambé de prix observés dans les marchés des grandes villes comme Yaoundé et Douala.


 Le Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) envisage la création de complexes pour le stockage et la commercialisation des produits agricoles. Ces types de produits sont : les tubercules, les céréales, les fruits et les légumes. Les villes de Kyé-Ossi, Foumbot, Mvanga, Mbouda ont été retenues pour la phase pilotes du projet et un appel d’offre lancé pour sa réalisation. Les délais de réalisation sont de 24 mois. Comme infrastructures, chaque complexe devra avoir, un bureau administratif, une centrale de gestion et de tri des produits agricoles, d’une chambre froide, de boutiques de transformation et de vente. Le tout pour un coût estimé à cinq milliards de francs Cfa, a indiqué le Minepat au quotidien gouvernemental Cameroon-Tribune. Les complexes seront ouverts aux agriculteurs, aux commerçants et aux consommateurs.


 Elsa Kane

Cameroun. La filière poisson asphyxiée par les importations

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Le gouvernement dépense 100 milliards Chaque année rien que pour importer cet aliment.

 Le poisson est l’un des aliments le plus consommé au Cameroun à côté des tubercules comme le manioc et des céréales tel que le maïs. Relativement moins chère que la viande rouge, il est à la portée des petites bourses. Dans les marchés, on trouve du maquereau, du bar (corvina surtout), des carpes, des fritures, etc. Mais ces aliments sont pour la plupart importés.  La direction des pêches, de l’aquaculture et des industries halieutiques du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) indique en effet que  100 milliards sont dépensés chaque année pour ravitailler les villes en poissons. Une somme astronomique qui laisse pantois. Etonnant parce que de l’avis même des experts en aquaculture, le Cameroun dispose de bons potentielles pour le développement de cette filière.  Ceci à travers un réseau hydrographique de 4000 000 ha.

En réalité depuis l’introduction de l’aquaculture au Cameroun, les lignes n’ont pas beaucoup bougées. Quelques stations aquacoles d’expérimentation de la pisciculture paysanne sans plus. La production nationale estimée à 180 000 tonnes par an est très faible par rapport à la demande nationale. La main d’œuvres manque car,  les centres de formation de techniciens de Jakiri, de Foumban et de Maroua ainsi que l’Institut technique de Dschang, l’Ecole des eaux et des forêts de Mbalmayo n’accueille pas encore un nombre très important  d’élèves. Pour changer la donne et impulser une nouvelle dynamique, le gouvernement entend apporter des financements pour relancer cette filière garant de la sécurité alimentaire.

 Elsa Kane


La tendance du Dashiki deferle sur Yaoundé

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Mode. Ce vêtement traditionnel africain confectionné avec du tissu imprimé s’arrache au marché Mokolo à Yaoundé. 
Credit Photo: blog Glam Diary
 
 La jeune Marie-Laure ne cache pas son dépit. C’est la deuxième fois que cette étudiante férue de mode se rend au marché Mokolo cette semaine avec l’optique de s’acheter une tunique dashiki. Ce mercredi encore, le vêtement traditionnel de l’Afrique de l’Ouest n’est pas disponible. « Asso ! Les stocks sont épuisés. Il faut repasser jeudi prochain », apprend-t-elle auprès de plusieurs vendeurs. Visiblement, la tunique dashiki est dans l’air du temps et s’arrache comme des petits pains. Son succès est planétaire surtout depuis que Vlisco, la firme hollandaise des tissus imprimés lui a redonné un coup de neuf.

 On ne compte plus les stars américaines et africaines habillés en dashiki. Stevie Wonder, Beyoncé, Rihanna, ont succombé à sa fièvre. Au Cameroun, la chanteuse Gasha ou encore les figurantes du clip du chanteur Haiko portent des tuniques dashiki. « Ça peut paraître paradoxale mais je crois que ce vêtement suscite autant engouement pour son côte à la fois traditionnel et contemporain », indique Marilyn Nkoto, bloggeus mode. Confectionnée avec du tissu aux imprimés, la tunique dashiki est reconnaissable par son col en V et ses manches et contours décorés de dessins et de motifs inspirés des tapis. Elle se décline en plusieurs couleurs : rouge, jaune, vert, blanc, bleue, marron, etc.

Au départ réservé aux hommes, la tunique dashiki est devenue un vêtement mixte qui plait à tout le monde. « Pour sortir des sentiers battus, je porte la tunique dashiki sous un blazer, en essayant de faire ressortir au maximum la beauté des motifs imprimés », raconte un fashion addict. Les filles, surtout les menues peuvent porter1 la tunique dashiki comme une robe ou un haut à harmoniser avec une jupe, un pantalon taille haute ou un jean pour un côté chic ou décontracté.

 A Yaoundé, le marché Mokolo est l'un des points de vente de ces tenues. A la faveur du succès actuel, les prix ont augmenté, il faut au moins 12000 Fcfa (prix taxé) pour une tunique.

Un long chemin vers le bonheur

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Cinéma. « Ninah Dowry » du réalisateur camerounais Victor Viyuoh est l’histoire d’une mère qui se bat pour se libérer du joug d’un mari violent.
Depuis la pièce «Trois prétendants, un mari » du dramaturge Guillaume Oyono Mbia,  l’épineuse question de la dot n’était pas revenu au-devant de l’actualité. Certaines personnes pensent que  ce problème n’a plus d’intérêt en 2015. Mais raisonner ainsi serait oublié que dans de nombreux villages où le temps semble avoir suspendu son vol, les femmes voient leur destin brisé à cause de cette tradition. C’est l’histoire de Ninah, l’héroïne du long métrage « Ninah’Dowry » (La dot d Ninah) de Victor Viyuoh. A 20 ans, le visage marqué par ses dures conditions de vie, Ninah est déjà maman de trois enfants. Elle est mariée à Menfi (Anurin Nwunembou), un homme violent, plus âgé qu’elle et qui considère la femme comme un objet et une machine à sou. Prisonnière de lui, elle a perdu tout contact avec sa famille. Par un heureux hasard,  elle apprend la maladie de son père et se rend à son chevet. A la mort de celui-ci, elle refuse de retourner chez son bourreau et ouvre un petit restaurant à Bamenda. Cupidon frappe même à sa porte sous les traits d’un flirt de jeunesse. Mais son mari est vite tenu au courant de sa grossesse et lui donne un ultimatum : regagner le foyer conjugal ou rembourser sa dot.  Mais où trouver l’argent quand on gère une gargote ? Elle retourne au foyer. Incapable de supporter la violence, elle s’enfuit à nouveau. Commence alors une chasse à la femme impitoyable.
 Un film bouleversant porté par d’excellents acteurs qui ont su offrir au public un jeu rafraichissant et professionnel. Mention spéciale à Seikeh Mbufung remarquable dans son rôle de Ninah. Comme les autres comédiens Mike (Kingsley, Nkwali), Clarice (Christa Eka Assam), l’actrice n’en fait jamais trop. Son jeu est naturel. Tout se passe parfois dans les gestes, le regard. Ecrit et réalisé par Victor Viyuoh, le film est sous-titré en français. Ses qualités techniques sont appréciables avec des plans bien cadrés. Certaines images sont très belles et donne un aperçu du potentiel touristique de la région du Nord-ouest.  Projeté dans plusieurs festival internationaux, « Ninah’s dowry » est tiré d’une histoire vrai. Celle d’Evelyne la cousine du réalisateur, une bonne élève arraché à l’école pour un mariage forcé. Pour Victor, Il ne s’agit pas d’un film de propagande mais un plaidoyer en faveur de la condition des femmes.
Elsa Kane 
Fiche technique 
Durée : 1h35
 Date de sortie : 2013
 Production : Fintu Flim

La mort au bout d’un clic

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 Roman.« L Inconnu sur la toile » de Mariette Blanche Ekoume est une mise en garde de la jeunesse contre les dangers d'internet.

 « L’Inconnu sur la toile ou Rencontre avec Khaled M » est le premier livre de Mariette Blanche Ekoume. L’auteure fait ainsi une entrée remarquée dans le landernau littéraire camerounais. Lectrice attentive de l’actualité mondiale, l’écrivaine s’est inspirée des faits réels, notamment ceux concernant la montée en puissance du terrorisme, pour écrire son roman. «L’inconnu sur la toile » raconte le drame d’une jeunesse prise au piège de la magie des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Tic). C’est la plongée au cœur d’un drame : celui de Grabiela Sandy, brillante avocate de 35 ans. La jeune femme a tout pour elle : la beauté, l’argent, des amis fidèles sauf l’amour qu’elle décide de trouver sur internet.
C’est le début d’une passion dévorante qui la fera tout oublier : ses convictions professionnelles, sa foi religieuse. Ahmed, elle n’a que ce nom de cet homme à la bouche. Mais internet bien qu’indispensable est une sorte de jungle où pullule les hackers et d’autres individus peu recommandables. Le monde de Gabriela Sandy s’effondre très vite quand elle découvre que son apollon n’est rien d’autre qu’un terroriste, un des plus recherchés au monde.
Une histoire captivante. Une intrigue haletante, bien construite et admirablement servie par une plume qui sait se faire percutante. Le style de Mariette Blanche Ekoume, 32 ans, rappelle quelque peu les SAS de l’écrivain français Gérard de Villiers.  « L’Inconnu sur la toile » est à mi-chemin entre le roman d’amour et l’intrigue policière.
D’une actualité brûlante, ce livre publié aux éditions l’Harmattan Cameroun dans la catégorie lettres camerounaises, met en garde contre les conséquences d’une navigation imprudente sur le net. Elève à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam), Mariette Blanche EKoume invite les internautes à utiliser les réseaux sociaux et autres sites de rencontre avec vigilance et parcimonie. Au-delà de cet épineux problème qu’elle soulève, l’auteure évoque les raisons, souvent de quête existentielle, qui poussent tant de jeunes à travers le monde à s’engager pour les organisations terroristes. Elle insiste aussi sur la vacuité d’un tel « combat ». Ahmed, jeune français d’origine magrébine le comprend trop tard. Ses congénères et lui ne sont que des marionnettes aux mains d’égoïstes individus ayant trouvé en la religion, un moyen d’assouvir une vengeance personnelle.
Elsa Kane
L’inconnu sur la toile
 Mariette Blanche Ekoume
150 pages, édition l’Harmattan Cameroun
10 000 F Cfa



« Sita Bella » a ouvert ses portes
Cinéma. Les premières projections ont eu lieu dimanche dernier à Yaoundé.
 Le sourire de la jeune Flora cache mal sa joie de revivre enfin la magie du cinéma dans une salle répondant aux normes internationales. « Je suis contente, nous avons désormais à Yaoundé un lieu où regarder des films dans de bonnes conditions », se réjouit-elle. Une joie compréhensible quand on connait les dures conditions dans lesquelles les cinéastes camerounais travaillent depuis la fermeture du Cinéma théâtre Abbia et le Wouri il y a plus de six ans de cela. Logée dans les locaux du ministère de la Communication, « Sita Bella » comme l’appellent déjà les cinéphiles, offre un confort visible. Les sièges extensibles, l’écran ; la sonorisation, les lumières ont été refaits. Sa gestion incombe au Centre culturel camerounais (Ccc) où elle est présentée comme une salle de projection et de conférence. Ses capacités d’accueil sont cependant réduites, pas plus de 150 places. Dimanche 17 mai, à la faveur des journées portes ouvertes organisées au Ccc du 11 au 17 mai a eu le public a eu l’opportunité d’assister à des projections de gratuites.
La mission de la salle Sita Bella baptisée ainsi en hommage à la première femme cinéaste du Cameroun est de promouvoir le cinéma camerounais dans toute sa diversité. Pour Hans Mbong, le directeur du Ccc invite les camerounais à s’approprier ce cadre qui est d’abord le leur.
Elsa Kane

S.O.S pour les éléphants et la mangrove

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 Biodiversité. Le braconnage, l’urbanisation menacent la protection de la faune et la flore  camerounaise.

 Le Cameroun occupe le 5ème rang en Afrique pour sa grande diversité animale. L’information est contenue dans «Faune protégées du Cameroun », le guide des principales espèces animales soumises à la réglementation dans notre pays. Parmi ces espèces protégées parce que rares, les éléphants sont régulièrement massacrés. Les experts de la faune et des organismes tels que le Fonds international de protection des animaux tirent la sonnette d’alarme et craignent une extinction des éléphants.

 Parmi les menaces les plus dangereuses qui pèsent sur les éléphants, on peut citer la chasse illégale ou braconnage. En l’absence de statistiques, il est difficile d’avancer un chiffre sur le nombre de pachydermes tués ces dernières années au Cameroun. Mais à la lumière des massacres perpétrés en 2012 au parc national de Bouba Djida, on peut se faire une idée. Entre fin décembre 2011 et janvier 2012, des braconniers lourdement armés ont tué près de 200 éléphants selon les chiffres officiels. Mais les Ong avançaient un chiffre de plus de 250 éléphants sur une population estimée à 400. Autant dire que près de la moitié de ces animaux a été tuée. Les braconniers convoitent principalement les défenses d’éléphants. L’ivoire est illégalement revendu sur les marchés en Europe et en Asie, selon la WWF. C’est un commerce juteux ce qui explique pourquoi les braconniers sont très bien organisés. Certains disposent d’armes automatiques et n’hésitent pas à tuer les éco-gardes. Mais le braconnage n’est malheureusement pas le seul danger qui pèse sur la vie des éléphants. L’accroissement de la population humaine est aussi une cause non négligente.

Urbanisation

Des éléphants massacrés
 En 2010, les populations des villages Eyeck 1 et 2, d’Akak, de Ngoui dans le département du Nyong et Mfoumou, avaient précipitamment abandonné leurs maisons et les travaux champêtres, apeurés par la présence des éléphants dans le voisinage. Dans les colonnes du Jour, Rose Ngono, le chef du village Eyeck 1, expliquait alors que jamais encore ces animaux de la réserve du Dja n’étaient allés si loin.  L’exploitation forestière très développée dans la région était en cause. Les éléphants, gênés par la destruction de leur milieu d’habitat, cherchaient un nouveau refuge. Mais la présence de ces animaux dans les villages entraine d’énormes dégâts comme la destruction des champs.  Pour s’en débarrasser, les villageois préfèrent hélas, les abattre.

 La mangrove est un écosystème de marais constitué de forêts de palétuviers qui fixent leurs racines dans les eaux calmes où se déposent limon et boue. Au Cameroun, on trouve la mangrove dans trois principales régions. Le Rio Del Rey où elle est à cheval entre Njangassa et la frontière nigériane et couvre toutes les îles de l’estuaire du Rio Del Rey ; l’estuaire du Cameroun, qui va de l’embouchure de la Sanaga à Cape Bimbia.  On note aussi, la mangrove fluviale le long des fleuves Wouri, Sanaga et Dibamba ; l’estuaire du Ntem qui se trouve aux embouchures des fleuves suivants : le Nyong, le Ntem, la Lokoundjé. 


Cependant, la croissance rapide de la population et l’extension des villes, les activités telles que le fumage du poisson, la construction de campements, exploitation de charbon, l’exploration pétrolière et le développement des agro-industries accélèrent la dégradation de la mangrove. Et pourtant, son importance n’est plus à démontrer. Sur le plan alimentaire, elle fournit une grande variété de ressources telles que le poisson, le bois. Elle joue aussi un rôle important pour la réduction de la pollution et la séquestration du carbone.


 Elsa Kane

X-trem Fusion plante ses racines

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Danse. La compagnie a présenté « Minkang » leur nouvelle création chorégraphique, une fusion des danses hip-hop et patrimoniales.

 Ce samedi soir c’est la première représentation de «Minkang » le nouveau spectacle de la compagnie de danse X-trem Fusion. Il pleut des cordes sur Yaoundé. Malgré le froid, une foule bigarrée de jeunes et d’adultes se pressent dans le hall de l’Institut français de Yaoundé (Ifc). En plus de 10 ans de présence continue sur la scène des danses urbaines camerounaises et africaine, X-trem Fusion a fini par avoir son propre public qui le suit à chaque représentation. « Minkang » est leur troisième création chorégraphique. Sur la scène de l’Ifc, décoré de calebasses vides, les cinq danseurs font face au public Ils ont troqué leurs pantalon baggy, pour une djellaba et un pantalon bouffant, on comprend tout de suite que la troupe convie le public à un retour aux sources.

 « Minkang » est une réflexion sur la place des origines. Pris entre tradition et modernité, les cinq danseurs qui ont voyagé en Afrique et en Europe, ont été confrontés à d’autres réalités se demandent comment tirer profil du brassage culturel sans oublier ses racines. Des interrogations philosophiques qu’ils ont su traduire à travers des pas de danse bien étudié. Le spectacle est le fruit d’une résidence de création au Centre culturel Le Triangle, la Cité de la danse à Rennes en France en mai 2014 où ils ont rencontré un autre camerounais, le dramaturge Kouam Tawa. « Minkang » s’inspire en quelque sorte des écrits de l’écrivain.

Bien que puisant leur racines dans les danses urbaines, notamment le popping, le locking, le brealkdance, X-trem fusion élargit chaque jour son cham de compétence en associant la danse contemporaine, le modern jazz, etc, aux danses hip-hop. Leur travail s’apparente de ce fait à la danse de création.  Aurélien Mouafo, Michel Ateba, Mario Pounde, Alexandre Hervé Ayissi, et Blaise Julien Eteme inventent leur propre danse. Sous un air de Wambo, ils ont régalé le public de pas de mangabeu, de benskin, avant d’exécuter à leur manière la pirouette fouettée et l’arabesque simple deux figures de la danse classique. 

 Par ce choix esthétique original, X-trem Fusion montre que le hip-hop et la danse traditionnelle peuvent faire bon ménage à condition de faire des mélanges astucieux. D'autres représentations sont annoncées à Yaoundé dans les prochains jours.


 Elsa Kane 

La mode revisite ses origines

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Culture. La 6èmeédition du Forum des métiers de la mode et du design veut valoriser les matériaux naturels comme l’obom.
Placée sous le thème « Héritages et modernité », la 6èmeédition du Forum des métiers de la mode et du design a eu lieu hier à au Centre des créateurs de mode du Cameroun au quartier Bastos à Yaoundé. Au cours de la conférence de presse de lancement, Yves Eya’a le directeur du Ccmc, a expliqué que le rôle de cet événement prestigieux est de promouvoir davantage et de susciter l’intérêt du grand public pour les métiers de la mode (couture, stylisme, bijouterie, maroquinerie). Il s’agit également de détecter les talents, de les encadrer, et surtout d’outiller et d’aider les professionnels de la mode à créer des entreprises bien structurées. « Nous voulons professionnaliser le secteur de la mode et du design et aider à la création d’une industrie de la mode camerounaise compétente capable de s’imposer sur la scène internationale », affirme Yves Eya’a. Pour cela, le Forum des métiers de la mode et du design est une plate-forme d’échange professionnel et d’ateliers.

Obom

Des couturiers de renommée sont invités à partager leurs expériences. Cette année, ils sont six. Le Français Marc Chauve, l’Allemande Michaela Engts, le Nigérian Chip Odina animeront un atelier de formation en couture sous la coordination d’Imane Ayissi, le directeur artistique du forum. « Nous allons montrer aux jeunes comment choisir les couleurs d’une collection, comment faire des recherches autour d’une thématique, où trouver des idées, des astuces pour mettre en avant son originalité », a expliqué Imane Ayissi. Pour le photographe de mode Sébastien Veronese, il s’agira d’aider les créateurs camerounais à monter leur book (catalogue dans lequel les stylistes et les mannequins présentent leurs collections et leurs travaux) pour mieux se vendre à l’international. Au cours de cette édition, le public pourra découvrir le talent de huit jeunes créateurs : Modeste Patrice Biloungou, Pasma Yapoumfut, Estelle Zoa Mveng, Alaika Alata, entre autres.

 L’un des temps forts de cette rencontre est sans aucun doute la conférence débat qui aura lieu le 4 juin au Musée national sur le thème « Héritages et modernité ». Organisée par le Ccmc en partenariat avec le Fond mondial pour la nature, « WWF», la rencontre va réunir, autour de la journaliste franco-camerounaise Elisabeth Tsoungui, des experts tels que François Bingono Bingono, le Pr Kouam Tawandjeu, etc. Le Forum s’achève le 6 juin par un défilé de mode dans les jardins du Musée national.


Elsa Kane 

Les belles promesses de Lab’l

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 Spectacle.La jeune chanteuse a donné un sympathique concert samedi au Centre culturel camerounais (Ccc).

Photo Idrissou Arabo
Pour ce concert, le premier spectacle en live de Lab’l, l’équipe du Ccc a mis les petits plats dans les grands. La scène a été entièrement refaite. Des bananiers et des pots de fleurs artificiels ont été installés de part et d’autre des extrémités du plateau Un long rideau noir couvre l’arrière de la scène. Tout est vert même l’éclairage qui de temps à autre vire au bleu sombre. On se croirait plongé en plein cœur de la forêt équatoriale.  Drapée dans une longue jupe blanche de gitane et d’un petit haut noir, Lab’l se fond bien dans ce décor. Elle est accompagnée par un orchestre complet celui de Ruben Binam où on retrouve des guitaristes, des trompettistes, un saxophoniste, un batteur quatre choristes, un pianiste, etc.

La chanteuse qui s’est jusqu’à présent produite sur scène pour une ou deux chansons a décidé de faire la fête avec son public. Avec professionnalisme, elle reprend un à un les neuf titres de son premier album « My way » sorti récemment. Lab’l chante l’amour. Celui immense que toute mère porte à son enfant. Elle parle de bravoure, d’espoir et invite la jeunesse camerounaise et du monde à croire à ses rêves.  Dans la salle, le public se laisse bercer par sa voix et ses mélodies entrainantes.  Pieds nus, Lab’l chante, danse et entraîne les spectateurs dans son délire musical. L’ambiance monte d’un cran lorsqu’elle interprète les paroles de son titre à succès « Ma ve wa ngam ».  Le morceau est repris par des spectateurs en émoi. Au fil des heures qui passent, l’assistance découvre une jeune artiste en devenir motivée pour qui le chant est véritablement une passion. Nullement déconcertée par le maigre public venu l’applaudir, elle a donné le meilleur d’elle-même entrainant le public dans un univers spirituel ou reggae, afro-po, zouk et gospel font bon ménage.


 Elsa Kane


Une fin en strass et paillettes

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 Haute-couture.Des jeunes créateurs ont impressionné par leurs talents lors du défilé de clôture Forum des métiers de la mode et du design à Yaoundé.



Ce samedi 6 juin, c’est la clôture de la 6èmeédition du Forum des métiers de la mode et du design. Tout le gotha de la mode est présent pour le grand défilé. Des femmes et des hommes rivalisant d’élégance se pressent dans les jardins du Musée national à Yaoundé. Les parfums embaument l’air du soir. Pour cette édition anniversaire, Yves Eya’a le directeur du Ccmc par ailleurs organisateur de l’événement et sa team n’ont pas fait dans la dentelle : avec une organisation pointilleuse jusqu’au moindre détail, un décor rendu féérique par des éclairages multicolores. Tout au flanc d’une petite colline, le Musée national aux murs d’un blanc immaculé se dresse majestueusement. D’après Yves Eya’a, ce n’est pas un hasard si le défilé se tient en ce lieu chargé d’histoire du Cameroun. Il permet de coller à la thématique « Héritages et modernités » choisi pour cette année 2015.

Collection Rita Laroche
A 20 h précises comme prévu, le défilé démarre. L’honneur revient aux « talents créateurs » ayant participés au forum d’étaler leur savoir-faire. Ils sont très jeunes. A l’image de Modeste Patrice Biloungou Mvondoh, 19 ans, qui a surpris l’assistance par sa maturité créatrice. Il a présenté une dizaine de tenues pour hommes et femmes où dominent les couleurs jaune moutarde, marron et gris pailleté. Pasma Yapoumfut, Romelyne Chuiawa, Rita Laroche Fonliapegnigni, le duo Two fingers et le trio Fo-Chi-Kue venu de l’Institut des beaux-arts de Foumban ont aussi impressionné le public par la qualité des coupes et des finitions, une certaine capacité à assurer la concordance des couleurs et à choisir les motifs.

Collection Dio Ali
Après ce passage fort applaudi, les créateurs invités au forum sont montés sur scène. Une belle occasion de découvrir le nigérian Chip Odina. Les collections du directeur de la Fashion Week de Lagos est fusion des éléments universels du denim et de la couture traditionnelle. Hervé Ngome et Florence Oloumou ont aussi fait dans la tradition en présentant une collection de robes et de jupes confectionnées à partir d’écorces d’arbres « Obom ».

Collection Two Fingers
 Lauréate du « visa pour la création » en 2014, Florence Oloumou a aussi présenté au public sa collection personnelle. Un ensemble de dix tenues chic et glamour, fruit de son stage de trois mois à Paris chez le couturier Imane Ayissi. Le célèbre couturier, qui revendique ses racines béti tout en étant ouvert, au monde a étalé son génie à travers une quinzaine de tenues. De véritables robes de princesse fluides, sobres et surtout sensuelles.


Elsa Kane

Yannick Sabzé : Un créateur haut de « Game »

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Le concepteur de jeux vidéo de 34 ans, pionnier de cette industrie au Cameroun est l’un des plus créatifs de sa génération.

Il y a ceux qui croient fermement à la beauté de leur rêve. Malgré les aléas de la vie, ils savent rebondir pour donner libre cours à leur passion. Brillant développeur de jeux vidéo couramment appelés « Game » et d’applications pour mobiles et tablettes, Yannick Sabzé est de ceux-là. Basé en Ethiopie depuis trois ans, il séjourne actuellement au pays pour l’implantation de sa petite entreprise « Gameroon ». Sous le label de cette Pme montée grâce aux emprunts et à ses propres moyens, Yannick Sabzé vient de sortir « AKAN », un jeu vidéo 100% camerounais basé sur certaines de nos coutumes.
« L’action se déroule à Wemfa, un village imaginaire où les populations s’apprêtent à célébrer fête du grand esprit. Nji, un notable arriviste profite de l’occasion pour invoquer Akan, le génie du mal, afin de prendre la place du chef. Mais Nsy Foula, le fils du chef a été secrètement formé en science spirituelle et une lutte s’engage entre eux », explique Yannik Sabzé, qui présente son jeu vidéo comme un « breakout ». « Le principe du jeu est en effet de briser les masques, symboles du maléfice, à l’aide d’une balle spirituelle. La particularité du jeu est qu’il inclut des phases de combat entre Nsy Foula et les méchants », indique le développeur informatique.  « AKAN » est son troisième jeu. « En 2011, j’ai développé Maskanoid, un jeu d’agilité par la suite, un projet de publicité par le jeu ou advergame, à travers « Legendary roaring lion ». Ces jeux étaient disponibles gratuitement. «AKAN » est disponible sur les supports Pc, mobiles, tablettes android. La version Apple iOS pour Ipphone et Ipad sera bientôt disponible. Le Cd coûte 3000 F Cfa au supermarché Dovv Bastos et l’application android est vendue à 1500 F Cfa à travers le mobile money », détaille-t-il avec la précision d’un entrepreneur méticuleux.
Mais comment un diplômé en communication et gestion d’entreprise s’est-il retrouvé dans la création des jeux vidéo ? « Je suis un passionné d’informatique », dit-il. La passion, un trait de caractère qu’il tient de son papa, feu David Ndachi Tagne, brillant journaliste à Cameroon-Tribune et Rfi, lequel lui offre à dix ans, son premier ordinateur. Et depuis, le jeune Yannick n’a pas décroché. En 2012, il s’envole pour un stage académique en Ethiopie, il propose un advergame à l’Union Africaine qui voit en ce projet ambitieux un moyen d’amener la jeunesse africaine à adhérer au panafricanisme. Ecrivain à ses heures perdues, Yannick Sabzé et avec Olivier Madiba de Kiro’o Game, les pionniers de l’industrie de jeux vidéo au Cameroun. « Le Cameroun est le seul pays d’Afrique à abriter deux entreprises de Game », dit-il fièrement. « Il faut maintenant que les gens consomment nos produits. Nous pourrons alors créer une industrie de jeux vidéo forte et des emplois ». C’est tout le bien qu’on lui souhaite.

Des bibliothèques primées

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Livres. Les résultats du concours national de la meilleure bibliothèque ont été présentés le 26 juin à Yaoundé. 

La première édition des « Cameroon library of the year award » (Clya) a livré ses résultats vendredi dernier au Goethe Institut à Yaoundé au terme de plusieurs mois d’enquêtes sur le terrain. Organisé par l’Association solidarité pour l’environnement et le développement durable (Seed) en partenariat avec le ministère des arts et de la culture et le Goethe institut, le concours a distingué 10 bibliothèques sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit notamment dans la catégorie des bibliothèques universitaires, de l’université Catholique d’Afrique centrale, de l’université de Dschang et de la Faculté des médecines et des sciences biomédicales de Yaoundé 1

De la bibliothèque  municipales de l’arrondissement de Yaoundé 6 et celle de Douala 5ème. Des bibliothèques privées Cheikh Anta Diop de Douala et de la Maison des Savoirs de Yaoundé.  Des bibliothèques scolaire du lycée classique et moderne de Garoua, du collège protestant de N’Gaoundéré et du lycée bilingue de Bamendjou.

Selon Roger Ndjemga, bibliothécaire et président du jury, le choix des lauréats n’a pas été facile. « Nous avons reçu près de 32 candidatures mais le défi était de tenir compte des spécificités de chaque bibliothèques. Parce que les missions ne sont pas les mêmes selon qu’on est une bibliothèque scolaire ou privéée », a-t-il expliqué. D'après plusieurs bibliothécaires que nous approchés, c'est la première fois qu'une telle récompense est organisée dans le secteur des bibliothèque. Jusqu'ici, nombre de professionnels de l'information et de la documentation travaillent dans des conditions précaires. Souvent abandonnés par des responsables qui ne trouvent pas à la bibliothèque un secteur rentable, ils doivent faire face à plusieurs défis comme la désaffection du public pour les livres et la percée des Ntic. 

Pour Christophe Tatdjatchuingue, le coordonnateur du Seed l'objectif globale de ce concours est de « Il s’agit de redynamiser ce secteur essentiel de la vie pour que la bibliothèque redevient cet espace privilégié où les camerounais de tout âge accourent pour trouver des réponses aux questions de développement ».

« Le tailleur est l’architecte du vêtement »

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Jean Philippe Azegue. Le maître tailleur explique les contours de la première édition du Forum sur les métiers de la mode et du design. 


Le Forum sur les métiers de la couture te de la mode s'achève aujourd'hui. Quel était les objectifs du fomod ? 
On a organisé ce forum pour que nous parlions  de nos problèmes avec l’Etat et prendre des résolutions. Le Forum sur les  métiers de la couture et de la mode (Fomod)  a servi de plate-forme d’échange entre les professionnels de la mode d’une part et entre ces spécialistes et les administrations en charge de la promotion du secteur privé d’autre part. Son objectif est d’orienter ses acteurs vers la professionnalisation afin de garantir un label « Made in Cameroun » de qualité et compétitif. Nous avons organisé des ateliers de formations, des conférences. S’agissant du retard à l’ouverture du forum, nous sommes conscients que tout n’a pas bien marché.  Mais il y a des motifs de satisfaction car tous nos invités sont venus.


Les métiers de la mode et de la couture sont confrontés à plusieurs difficulté. Quels sont les autres problèmes de la profession?
Les problèmes qui touchent notre secteur sont beaucoup plus d’ordre de la formation. Il y a des personnes qui n’ont pas une connaissance mais s’aventurent quand même dans le métier. Une seule personne se retrouve créateur styliste, , modéliste, couturier, tailleur. Ce n’est pas normal. En termes d’images, cela pose beaucoup de problème à ceux qui sont formés.  L’autre problème concerne les entreprises artisanales qui ne peuvent pas faire face à la concurrence du prêt-à-porter, des entreprises industrielles. Nous travaillons à des coûts élevés pour un maigre bénéfice.    
            
 Vous êtes maître tailleur, mais beaucoup de gens ne savent pas à quoi renvoie cette appellation. Pouvez-vous nous ne dire plus?
Le maitre tailleur est d’abord un tailleur. C’est celui qui a appris à couper et coudre un vêtement. Il a fait l’école pour comprendre le fonctionnement du corps. Nous sommes comme des architectes sauf qu’on doit bâtir sur un corps en mouvement. Par conséquent, il faut comprendre comment le corps fonctionne, être en mesure de déterminer la morphologie d’un client. C’est un travail fait essentiellement à la main. Au fil des années, le tailleur gagne  l’expérience et la reconnaissance de ses collègues. On devient donc maitre tailleur par rapport à son expérience, à la connaissance des petites techniques, et la capacité de pouvoir gérer une équipe de tailleurs. C’est un titre honorifique.

 Propos recueillis par Elsa Kane et Nicole Massai (stagiaire)

Les Lionnes en communion avec le public

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Yaoundé. Elles ont pris part à un spectacle de musique le 26 juin  au Centre culturel camerounais.

 Il y avait du monde vendredi 26 juin au Centre culturel camerounais. Une marée humaine vers ce lieu dès les premières de l’après-midi pour acclamer les Lionnes Indomptables. Sorties de la coupe du Monde féminine 205 au huitième des finales après de brillantes prestations, les pouliches d’Enow Ngachu prenaient part à un show case organisé en leur honneur par l’association « Sport et Elles ». Réglées comme des montres suisses, elles sont arrivées pile à l’heure avec à leur tête Céline EKo, la présidente de la commission nationale de football féminin et d’autres membres du staff.  C’est avec beaucoup de plaisir qu’elles ont regardé le clip de « Bom Bom » le titre de l’album « Reines d’Afrique ». Un hymne patriotique réalisé en hommage aux sportives camerounaises par une dizaine des chanteurs. Notamment, Anne-Marie Nzie, Sissy Dipoko, Gasha, Yeren, Marie Lisson, Lady B, Daphné.

 Dans la salle, l’ambiance monte d’un cran lorsque ces artistes se succèdent sur la scène pour interpréter leurs propres compositions. Akummaah, Frédérique Ottou, Denise Naafa, Sanzy Viany, vont livrer une prestation de haute facture.  Comblées, Christine Manie, Aboudi Onguèné, etc, n’hésitent pas à monter sur scène pour esquisser des pas de danses. Les billets de banque pleuvent sur les artistes. Bien droite sur son siège Céline Eko apprécie aussi le spectacle en battant les mains ou encourageant les chanteurs.

D’après la journaliste sportive Monique Tjouem à l’origine de l’association « Sport et Elles » il est question à travers ce projet de célébrer les sportives camerounaises quelque soir la discipline qu’elles exercent. « Le drapeau du Cameroun flotte de plus en plus dans le monde grâce aux femmes. Nous voulons qu’elles soient reconnues, que les camerounais même ceux des diasporas sachent ce qu’elles font et qui elles sont », explique la journaliste ne service à la Crtv. Elle annonce d’ailleurs d’autres spectacles géants toujousr en l’honneur des Lionnes dans les villes de Yaoundé, Doula et Buéa.


Elsa Kane

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